Aucune machine actuelle n'est aussi " intelligente " que l'ordinateur du film

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Aucune machine actuelle n'est aussi " intelligente " que l'ordinateur du film

Au moment où ils s'attellent à la production de 2001, L'Odyssée de l'espace, Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick concoivent un ordinateur, le HAL 9000, à partir des prévisions des chercheurs en intelligence artificielle (IA). Les capacités de HAL restent bien supérieures à celles des machines actuelles les plus modernes. L'ordinateur ressemble à un humain enfermé dans une boite en métal. Il parle, pense, planifie et meurt, comme une personne. Cette vision, toujours inconcevable, paraissait plausible dans les années 1960.
Dans un article fondateur intitulé " Heuristic Problem Solving : The Next Advance in Operations Research ", publié en janvier 1958 dans la revue Operation Research, les scientifiques Alan Newell et Herbert Simon prédisaient que, dès 1970, les ordinateurs composeraient de la musique classique, écriraient A la recherche du temps perdu, découvriraient des théorèmes mathématiques, joueraient aux échecs, comprendraient et traduiraient les langues. 2001 souscrit à cette utopie.
Cette vision du futur de la machine reste-t-elle pertinente aujourd'hui ? Assurément, même si Clarke et Kubrick, en bâtissant un ordinateur d'une taille gigantesque, n'avait pas anticipé une des avancées majeures de ces dernières années : la miniaturisation des composants électroniques. De plus, HAL prétend avoir été activé le 12 janvier 1992. Une complète incohérence : qui expédierait aujourd'hui un ordinateur vieux de neuf ans en mission dans l'espace ?
SENSIBILITÉ ARTISTIQUE
En revanche, côté logiciel, HAL conserve l'avantage.
Il dialogue, par exemple, avec les deux astronautes de la navette Discovery. La reconnaissance de la parole a fait d'importants progrès mais elle encore loin de permettre une communication aussi " humaine " avec la machine. Les produits de deux compagnies américaines – IBM et Lernout & Hauspie – permettent tout juste de commander un ordinateur à la voix et lui dicter des textes.
Le HAL 9000 est équipé d'une système de télésurveillance capable de suivre Poole et Bowman dans les moindres recoins du vaisseau. S'il est possible de réaliser des systèmes capables de reconnaître une personne au milieu d'un groupe ou des objets dans une peinture, on ne peut toujours pas envisager une machine susceptible de posséder le système de vision panoramique de HAL. Sans parler de sa sensibilité artistique qui peut apprécier les progrès en dessin d'un des astronautes de Discovery.
Le Graal de l'intelligence artificielle reste la compréhension des langues naturelles et le bon sens. Deux qualités dont HAL déjà est doté. Le mathématicien anglais Alan Turing avait imaginé un test révélateur du niveau d'intelligence d'une machine. Si, en dialoguant par écrit sans voir son interlocuteur, un utilisateur ne peut pas distinguer un homme d'une machine, le test est concluant. Selon Turing, l'acquisition du langage et le bon sens constituent l'essence de l'intelligence humaine. Comme dans les années 1960, il reste impossible de concevoir aujourd'hui un ordinateur doué d'intelligence. Les premières avancées de l'IA se sont attachées à apprendre aux ordinateurs à jouer aux échecs car ce qui relève de l'apprentissage est programmable. Mais les défis majeurs de l'IA concernent les domaines de l'inné tels que les mécanismes exacts de la pensée.
Le magazine en ligne Transfert.net affirmait dans son édition du 5 mars que la société israélienne Artificial Intelligence Enterprises avait développé un logiciel, baptisé HALone, capable de parler comme un enfant de quinze mois. Ses concepteurs prévoient de réaliser un agent conversationnel remplacant les interfaces graphiques, sans toutefois donner d'échéance.
RENDEZ-VOUS EN 2099
La grammaire générative, élaborée par le linguiste Noam Chomsky dans les années 1960 et précisée dans les années 1980, tentait de définir des paramètres communs à toutes les langues. L'acquisition du langage étant innée, il suffit d'analyser ses règles, de définir une grammaire universelle susceptible d'être programmée à une machine. Malgré des avancées significatives, bien des paramètres restent encore à établir. L'ordinateur capable d'apprendre une langue naturelle n'est pas pour demain.
Dans The Age of Spiritual Machines (Penguin, 1999), Ray Kurzweil estime qu'en 2099 l'intelligence de la machine égalera celle de l'homme, puis la dépassera. Une perspective suffisamment éloignée pour limiter tout risque d'erreur. Le futurisme de 2001 a donc encore de beaux jours devant lui.

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