Albert Camus

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Albert Camus

Albert Camus naît à Mondovi, près d’Alger en 1913. Son père meurt en 1914 à la guerre. Sa famille s’installe à Alger. Ils vivent à Belcourt, un quartier populaire vif et bruyant, dont Camus se souviendra lors de la composition de L’Etranger. Grâce à son instituteur, Camus obtient une bourse qui lui permet d’accéder au lycée. Il obtient une licence en philosophie et songe à l’agrégation pour se consacrer à l’enseignement ; mais il est atteint de tuberculose et ça l’empêche d’aller jusqu’au professorat. Il lit Plotin, Saint Augustin et Kierkegaard. Sa vocation d’écrivain et sa philosophie sont déjà en germe : la maladie et la peur de la mort sont des expériences déterminantes. Le problème de la justice sociale et le constat de la rude misère du milieu arabe disposent Camus à la révolte et à l’engagement politique. Il vit de métiers divers, il se passionne pour le théâtre et fonde le Théâtre du Travail, troupe dont il sera à la fois le metteur en scène et l’un des acteurs. Il entreprend le métier du journaliste, dénonçant l’oppression que subit la population musulmane et la barbare du régime colonial ; il devient suspect aux autorités. Il rédige ses premières œuvres : L’Envers et l’endroit, Noces, Caligula. Obligé de quitter l’Algérie, il s’installe à Paris. Il entre dans un réseau de résistance (1941) où il rédige un journal clandestine : Combat. Il rédige des éditoriaux jusqu’en 1947. De 1942 à 1951 il publie ses grandes œuvres : L’Etranger, son premier roman, Le Mythe de Sisyphe (1942), La Peste (1947), L’Homme révolté (1951). Il traverse une période de crise profonde et il est objet de sévères critiques. Le groupe des Temps Modernes lui reproche de faire trop de morale et pas assez de politique. Avec la guerre d’Algérie il revient au journalisme, écrivant dans L’Express. Il écrit un récit La Chute (1956), et un recueil de nouvelles L’Exil et le royaume (1957), mais c’est le théâtre qui l’engage davantage. En 1957 il reçoit le prix Nobel de littérature. En 1960 il meurt dans un accident de voiture.

L’œuvre
La pensée de Camus a évolué suivant les expériences qui ont marqué sa vie. Dans son œuvre on peut distinguer trois grands pôles de réflexion inspirés par la nature solaire, l’absurde, la révolte. Pendant la période de sa jeunesse, l’Afrique du nord, terre de bonheur, inspire les premiers recueils de méditations autobiographiques. Dans Noces il célèbre sa communion avec la nature solaire de la Méditerranée. Cette pensée solaire évolue vers un humanisme nourri de culture et de sagesse grecques. Mais les hautes leçons que Camus tire de son milieu d’origine l’amènent très tôt à atténuer tout optimisme et à exprimer la conscience qu’il y a un envers du bonheur. Il aborde la réflexion sur l’absurde par la prise de conscience de l’irrationalité du rapport qui lie l’homme à son monde : il a besoin de bonheur, mais il doit vivre dans l’obscurité et la souffrance. Dans toute vie d’homme le malheur et la mort sont l’absurde. C’est la vérité dont il fait il faille prendre conscience pour se débarrasser des illusions. Selon Camus prendre conscience c’est le point de départ pour bâtir une vie authentique. Du cycle consacré à l’exploration des divers aspects de l’absurde font partie : L’Etranger, Le Mythe de Sisyphe, Caligula et Le Malentendu. Camus analyse un certain nombre de situations qui permettent à l’homme de sentir l’absurde de sa condition. La philosophie de l’absurde n’est pas un aboutissement dans la pensée de Camus : l’homme doit apprendre à vivre avec la conscience d’un condamné à mort, sans illusions, mais aussi sans résignation . L’homme a liberté de choisir : il peut contribuer à l’absurde, s’abandonnant à l’indifférence, ou il peut lancer un défi à l’absurde, décidant de lutter contre le mal, choisissant la révolte. Il peut mettre son action au service de la collectivité humaine, sortir de la solitude pour être solidaire d’autrui. L’affirmation positive de la révolte n’est pas nourrie d’illusions : l’action suppose la lucidité, la claire conscience de nos limites. La réflexion sur la révolte s’exprime dans La Peste et L’Homme révolté.

L’Etranger
C’est l’œuvre la plus commentée de Camus, mais sa signification profonde reste ambiguë. Pour son caractère de parabole symbolique le roman soulève beaucoup de questions et donne peu de réponses. L’Etranger se situe dans cette tradition de la culture européenne qui exprime l’inquiétude et la malaise face à un monde incompréhensible.
Meursault, petit employé de bureau qui vit à Alger, mène une vie simple, sans ambitions. Il est étranger à la société, parle peu, refuse de mentir, ne veut pas faire carrière. Il se contente de vivre au jour le jour, jusqu’au moment où il commet un meurtre. Il tue un arabe presque à son insu. Il est emprisonné, jugé, condamné à la peine capitale : on l’accuse d’avoir prémédité un crime qu’il ne peut lui-même s’expliquer. Il se laisse juger sans réagir, étonné de voir comme la vérité est déformée.

L’écriture
L’art de Camus est influencé par sa vocation de philosophe et est tourné vers l’observation morale et la réflexion. Il fait volontiers usage du symbole et de l’allégorie. Sa prose est caractérisée par le dépouillement, par l’absence de tout pittoresque. Cette économie de moyens est proche de la sobriété classique et n’est pas exemple d’un sens très vif de la poésie. C’est une poésie discrète, des choses quotidiennes, sensible aux beautés naturelles et à l’harmonie du monde. L’écriture continue de susciter de nombreuses études : la simple transcription des faits dans une écriture apparemment élémentaire ne va pas sans équivoques : ses phrases courtes, séparées par un point, destinées à enregistrer les comportements, dénoncent toute l’ambiguïté du réel.

La Peste
Ce roman se présente comme la chronique d’une épidémie de peste, mais c’est une allégorie lisible sur plusieurs portées. La peste est le désastre nazi dans la 2 guerre mondiale, mais elle symboliserait aussi les misères d’un monde inhumain et violente où le progrès même se fait sous le signe de la destruction. La peste serait alors en chacun de nous, dans notre indifférence, dans notre conformisme.
Dans la ville d’Oran la peste se déclare : des rats ont amené la contagion. Les habitants d’Oran ne sont pas préparés à affronter ce fléau dont il se refusent même de reconnaître les symptômes. Après des mortes injustes ils sont cependant obligés d’admettre le mal. Un prêtre, le père Paneloux, justifie le mal en démontrant aux oranais que Dieu leur a envoyé la peste pour les punir de leurs péchés. D’autres voudraient voir durer la peste qui favorise leurs trafics. Seul le docteur Rieux lutte dés le premier jour contre le fléau. Grâce à quelques hommes courageux qui se joignent à lui, il parvient à vaincre la peste.

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