Charles Baudelaire

Materie:Tesina
Categoria:Francese

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Testo

(1821-1867)

La Vie
Sa vie est l’image du poète maudit, bohème et génial.
L’enfance de Charles semble avoir été traumatisante. A sa naissance, son père a soixante ans et sa mère vingt-six. Le père meurt et la jeune veuve s’éprend d’un militaire, Aupick. Charles le déteste au point d’exhorter les insurgés de 1848 sur les barricades à le fusiller. L’adolescent est mis en pension. Il se fait renvoyer du lycée pour indiscipline. Sa vie dissipée et de bohème inquiète ses parents qui le poussent a voyager. Baudelaire embarque pour l’Inde mais pris de nostalgie, il n’ira pas au-delà de l’Ile Maurice et sera de retour au bout de dix mois.
De retour à Paris il prend possession de l’héritage que lui a laissé son père mais il le dilapide avec une rapidité incroyable, cédant au goût du luxe et des objets d’art.
Jusqu’en 1844 Baudelaire connaît la période heureuse de sa vie et écrit déjà quelques poèmes qui feront partie de "Les Fleurs du mal". Mais sa famille réussit à lui imposer un conseil judiciaire : à partir du 1844 son patrimoine est géré par un notaire, qui le condamne à une vie très modeste. Obligé de travailler pour gagner sa vie, il se voue d’abord à la critique d’art et littéraire. Ayant découvert en 1846 l’œuvre de l’écrivain Edgar Allan Poe il entreprend la traduction de ses Contes. En Poe il admire la constructive imagination.
En 1848 Baudelaire se sent l’âme d’un révolutionnaire et il fonde le journal "Salut public", mais le coupe d’état de Napoléon calme ses ardeurs. Il se réfugie dans le dandysme.
Il a plusieurs liaison et celle avec Jeanne Duval, la mulâtresse séduisante, est longue et orageuse. Il tente plusieurs fois le suicide et il s’adonne aux "paradis artificiels": hashisch, opium, vin.. Il ecrit beaucoup et en 1857 paraissent Les Fleurs du mal qui sont condamnées pour immoralité, plusieurs pièces sont supprimées et en 1861 paraît une nouvelle version.
En 1862 il écrit le Spleen de Paris. Il est toujours plus déprimé et il est accablé de dettes. Il part en Belgique et le 31 août 1867 meurt a Paris.
La Poétique
Baudelaire est héritier du Romantisme et précurseur du Symbolisme. Dans ces poèmes il exprime à la fois une vision mystique de l’univers et le tragique de la destinée humaine, dans une forme et un langage nouveaux. L’homme est l’objet d’un perpétuel conflit entre le Ciel et l’Enfer. Ne pouvant atteindre cette sphère impalpable des idées pures qui sont la Beauté, la Pureté et la Vertu.
Baudelaire éprouve le Spleen, un sentiment terrible de la médiocrité quotidien, cet ennui qui anéantit toutes les espérances. Le poète tente de combattre ce mal moral par la poésie et par l’amour, sans parvenir à guérir son âme. Pour lui être poète c’est accueillir l’impulsion d’une nouvelle manière de sentir le beau, se laisser emporter par l’aspiration vers l’infini.
Pour lui la littérature exige la passion et la raison, si la poésie s’assimilait à la morale ou à la science, elle ne serait bientôt plus qu’une question de propagande. Le poète cherche alors d’autres pour échapper au dialogue insupportable et tragique avec lui-même mais ni le vin, ni le drogues, ni la révolte ne lui apporteront la consolation qu’il cherche. Le dernier secours reste la mort : le grande voyage vers un autre monde, "au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau".
Les Fleurs du mal

Les Fleurs du mal comprend des poèmes composés depuis 1841. Baudelaire a regroupé les poèmes en six parties, autour de six grands thèmes : Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Les Fleurs du mal, La Révolte, La Mort.
Les Fleurs du mal seraient une sorte de voyage exploratoire, dans lequel différentes tentatives sont faites pour échapper à l’angoisse existentielle et pour répondre au besoin d’infini. Mais ces tentatives sont toutes vouées à l’échec, car le monde est toujours fini. Au terme du voyage il y aura une ouverture possible, fragile et mystérieuse, paradoxale et réelle : le poète invoque la mort.
Le drame existentiel est présenté dans Spleen et Idéal : par nature, l’homme est étranger sur la terre, dans un monde sans sens.

“Spleen”
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
(Recueil : Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, 1857)

(1821-1867)

La Vie
Sa vie est l’image du poète maudit, bohème et génial.
L’enfance de Charles semble avoir été traumatisante. A sa naissance, son père a soixante ans et sa mère vingt-six. Le père meurt et la jeune veuve s’éprend d’un militaire, Aupick. Charles le déteste au point d’exhorter les insurgés de 1848 sur les barricades à le fusiller. L’adolescent est mis en pension. Il se fait renvoyer du lycée pour indiscipline. Sa vie dissipée et de bohème inquiète ses parents qui le poussent a voyager. Baudelaire embarque pour l’Inde mais pris de nostalgie, il n’ira pas au-delà de l’Ile Maurice et sera de retour au bout de dix mois.
De retour à Paris il prend possession de l’héritage que lui a laissé son père mais il le dilapide avec une rapidité incroyable, cédant au goût du luxe et des objets d’art.
Jusqu’en 1844 Baudelaire connaît la période heureuse de sa vie et écrit déjà quelques poèmes qui feront partie de "Les Fleurs du mal". Mais sa famille réussit à lui imposer un conseil judiciaire : à partir du 1844 son patrimoine est géré par un notaire, qui le condamne à une vie très modeste. Obligé de travailler pour gagner sa vie, il se voue d’abord à la critique d’art et littéraire. Ayant découvert en 1846 l’œuvre de l’écrivain Edgar Allan Poe il entreprend la traduction de ses Contes. En Poe il admire la constructive imagination.
En 1848 Baudelaire se sent l’âme d’un révolutionnaire et il fonde le journal "Salut public", mais le coupe d’état de Napoléon calme ses ardeurs. Il se réfugie dans le dandysme.
Il a plusieurs liaison et celle avec Jeanne Duval, la mulâtresse séduisante, est longue et orageuse. Il tente plusieurs fois le suicide et il s’adonne aux "paradis artificiels": hashisch, opium, vin.. Il ecrit beaucoup et en 1857 paraissent Les Fleurs du mal qui sont condamnées pour immoralité, plusieurs pièces sont supprimées et en 1861 paraît une nouvelle version.
En 1862 il écrit le Spleen de Paris. Il est toujours plus déprimé et il est accablé de dettes. Il part en Belgique et le 31 août 1867 meurt a Paris.
La Poétique
Baudelaire est héritier du Romantisme et précurseur du Symbolisme. Dans ces poèmes il exprime à la fois une vision mystique de l’univers et le tragique de la destinée humaine, dans une forme et un langage nouveaux. L’homme est l’objet d’un perpétuel conflit entre le Ciel et l’Enfer. Ne pouvant atteindre cette sphère impalpable des idées pures qui sont la Beauté, la Pureté et la Vertu.
Baudelaire éprouve le Spleen, un sentiment terrible de la médiocrité quotidien, cet ennui qui anéantit toutes les espérances. Le poète tente de combattre ce mal moral par la poésie et par l’amour, sans parvenir à guérir son âme. Pour lui être poète c’est accueillir l’impulsion d’une nouvelle manière de sentir le beau, se laisser emporter par l’aspiration vers l’infini.
Pour lui la littérature exige la passion et la raison, si la poésie s’assimilait à la morale ou à la science, elle ne serait bientôt plus qu’une question de propagande. Le poète cherche alors d’autres pour échapper au dialogue insupportable et tragique avec lui-même mais ni le vin, ni le drogues, ni la révolte ne lui apporteront la consolation qu’il cherche. Le dernier secours reste la mort : le grande voyage vers un autre monde, "au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau".
Les Fleurs du mal

Les Fleurs du mal comprend des poèmes composés depuis 1841. Baudelaire a regroupé les poèmes en six parties, autour de six grands thèmes : Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Les Fleurs du mal, La Révolte, La Mort.
Les Fleurs du mal seraient une sorte de voyage exploratoire, dans lequel différentes tentatives sont faites pour échapper à l’angoisse existentielle et pour répondre au besoin d’infini. Mais ces tentatives sont toutes vouées à l’échec, car le monde est toujours fini. Au terme du voyage il y aura une ouverture possible, fragile et mystérieuse, paradoxale et réelle : le poète invoque la mort.
Le drame existentiel est présenté dans Spleen et Idéal : par nature, l’homme est étranger sur la terre, dans un monde sans sens.

“Spleen”
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
(Recueil : Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, 1857)

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