"Phèdre" de Racine

Materie:Riassunto
Categoria:Francese
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Data:09.11.2005
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Testo

PHEDRE

Phèdre de Racine met en oeuvre un amour, qualifié d' " impossible " entre un jeune homme, Hippolyte, dégoûté et plein de haine pour sa marâtre et Phèdre, qui, elle, est amoureuse de lui, mais est comme condamnée à ne pas le lui avouer à cause de l'existence de son époux, Thésée. La nouvelle de la mort de ce dernier survient au moment où Phèdre, ayant perdu tout espoir, vivait ses dernières heures. Sans obstacles, elle avoue à Hippolyte son amour, en présence de sa confidente, Oenone. Au cours de cet aveu, un trouble de personnalité s'empare d'elle et elle se présente tour à tour comme victime de sa passion et comme bourreau d'elle-même.

En effet, Phèdre n'est pas responsable de la passion douloureuse qui la ronge : sa mère Pasiphaé ayant donné naissance au Minotaure par son union à un taureau, Vénus veut se venger, et " utilise " donc Phèdre comme victime qui paie pour toutes les erreurs de sa famille. De même, une vengeance du Soleil, son grand-père, lui est infligée. Ce n'est donc pas sa faute si elle est amoureuse de son beau-fils mais à cause des " vengeances célestes ". Cette passion la trouble jusqu'à lui donner envie de mourir. Mais ce n'est pas elle qui contrôle sa passion et elle se sent " innocente " devant " le fol amour qui trouble [sa] raison ". Elle aimerait échapper à cette vengeance injuste mais elle ne peut rien contre son destin.

D'un autre côté, Phèdre s'inflige à elle-même une condamnation pour le " feu fatal " qui consume son âme. Elle pense qu'elle mérite la mort et elle en vient à se détester au plus profond de son être. Elle s'en veut d'avoir exprimé son amour par une façade extérieure de haine et de cruauté. Elle s'en veut d'avoir été égoïste et d'avoir chassé Hippolyte. Elle lui demande donc de se venger sur elle et de lui infliger le châtiment qu'elle mérite en la frappant ou en la tuant. Mais, elle aime si profondément que la haine que lui voue Hippolyte, lui parvient comme un " doux supplice ".

Pour conclure, je dirai que Phèdre a un destin hors du commun. Alors que sa passion pour Hippolyte l'afflige, elle ne perd pas espoir et pense tout au fond d'elle que tout n'est pas perdu. L'espoir la soutient, mais dans son cas la mort est le seul remède car les deux comportements contradictoires qu'elle adopte dans ce passage sont la conséquence de son trouble moral et de la douleur, comme une plaie qui creuse un trou de plus en plus profond chaque jour dans son c¦ur.

En avouant à Hippolyte son amour, Phèdre se présente comme victime de la passion provoquée par les dieux qui sont désignés comme seuls coupables. Elles devient ensuite son propre bourreau, s'accusant d'indignité et appelant la mort.

Tout le champ lexical employé pour désigner Phèdre et son amour se rapporte à la fatalité de sa passion. Ainsi, on peut relever "fureur", "fol amour", "objet infortuné des vengeances célestes", "faible mortelle". Ne faut-il pas voir là une tentative de se disculper ?
De même, les nombreuses interjections comme "ah", "eh bien", "hélas" ainsi que la ponctuation exclamative donnent à la tirade une tonalité pathétique qui ne peut qu'émouvoir sinon Hippolyte, du moins le spectateur. Phèdre est torturée par ses sentiments illégitimes. Le vers "J'ai langui, j'ai séché, dans les feux, dans les larmes" traduit l'intensité de sa passion qui ne peut que causer son opprobre. Pour éviter cela, la seule solution est de mourir.

Dans un premier temps, elle demande à Hippolyte de la tuer. Ceci est caractérisé par l'emploi de l'impératif présent avec "venge-toi", "délivre" , "crois-moi", "donne, "frappe". La gradation des termes et l'emploi de l'injonction à l'impératif soulignent que pour Phèdre, Hippolyte a le devoir d'éliminer un "monstre affreux"... Ce pléonasme met en valeur l'extrême vilenie de son crime.
Par la suite, devant le refus implicite d'Hippolyte qui n'obéit pas, c'est elle-même qui veut se donner la mort. L'oxymore "Supplice si doux" aux sonorités caressantes montre bien qu'elle appelle la mort de tous ses voeux - une mort qu'elle ressentirait comme une délivrance !

Quoi qu'il en soit, Phèdre désire sa propre mort, elle est donc aussi son propre bourreau, même si elle veut tout d'abord mourir de la main d'Hippolyte. Sa passion est assimilée à une vengeance céleste et n'est donc qu'une sorte de punition des crimes de ses aïeux. Malgré cela, elle est toujours lucide car elle reconnaît la folie de son amour . En résumé, Phèdre qui, pour échapper au déshonneur veut se donner la mort, est victime de la fatalité.


Phèdre ne peut cacher à Hippolyte sa flamme. D'ailleurs, elle lui avoue ouvertement : "j'aimeŠ je t'aime". Cette passion si cruelle pour elle est à la fois une "punition" des dieux et un amour dont elle a fabriqué les parois et qu'elle ne peut détruire que par la mort.

Phèdre aime, c'est une évidence mais de quelle manière et qui, personne ne le sait réellement ; si, Oenone le sait et maintenant Hippolyte, cet Hippolyte qui est le fils de son époux annoncé mort, ce barbare, fils d'une amazone, cet héritier du trône dont elle craint la vengeance sur son fils. Elle n'a pu lui cacher plus longtemps sa flamme. Elle est consciente de tout ce qui l'accable mais elle ne peut rien contre la puissance des dieux, "ces dieux qui dans [son] flanc ont allumé le feu fatal à tout [son] sang". La référence qu'elle fait dans son discours à sa famille montre toute la lucidité dont elle est remplie. Cet amour n'est que la vengeance de Vénus sur la famille du soleil, Hélios, lequel avait éclairé l'amour qu'entretenaient Vénus et Mars, un amour formellement interdit.

Cependant, elle ne se contente pas d'accuser les dieux, elle s'accuse elle même car elle n'approuve pas cet amour dévastateur. Elle se condamne à ce qui est pour elle la meilleure solution, la mort. Elle tend son corps à Hippolyte afin qu'il la transperce de son épée, elle ne mérite pas de voir plus longtemps selon elle, elle n'est qu'un "monstre affreux" à qui la vie ne devrait pas être accordée. D'ailleurs du vers 693 au vers 711, elle ne fait que s'accuser, car elle ne peut supporter de vivre avec cet amour interdit. Elle ne peut échapper à la volonté des dieux sauf si elle est sans vie, sauf si la mort vient à elle.

Dans la première partie de sa tirade, Phèdre déplore le sort qui lui a été destiné à elle et à sa famille par les dieux, plus précisément par Vénus ; mais dès le moment où elle s'aperçoit qu'Hippolyte ne la regarde pas, elle se sent coupable, elle veut mettre fin à sa vie. C'est ce qui fait d'elle à la fois une victime de la passion et son propre bourreau.

PHEDRE

Phèdre de Racine met en oeuvre un amour, qualifié d' " impossible " entre un jeune homme, Hippolyte, dégoûté et plein de haine pour sa marâtre et Phèdre, qui, elle, est amoureuse de lui, mais est comme condamnée à ne pas le lui avouer à cause de l'existence de son époux, Thésée. La nouvelle de la mort de ce dernier survient au moment où Phèdre, ayant perdu tout espoir, vivait ses dernières heures. Sans obstacles, elle avoue à Hippolyte son amour, en présence de sa confidente, Oenone. Au cours de cet aveu, un trouble de personnalité s'empare d'elle et elle se présente tour à tour comme victime de sa passion et comme bourreau d'elle-même.

En effet, Phèdre n'est pas responsable de la passion douloureuse qui la ronge : sa mère Pasiphaé ayant donné naissance au Minotaure par son union à un taureau, Vénus veut se venger, et " utilise " donc Phèdre comme victime qui paie pour toutes les erreurs de sa famille. De même, une vengeance du Soleil, son grand-père, lui est infligée. Ce n'est donc pas sa faute si elle est amoureuse de son beau-fils mais à cause des " vengeances célestes ". Cette passion la trouble jusqu'à lui donner envie de mourir. Mais ce n'est pas elle qui contrôle sa passion et elle se sent " innocente " devant " le fol amour qui trouble [sa] raison ". Elle aimerait échapper à cette vengeance injuste mais elle ne peut rien contre son destin.

D'un autre côté, Phèdre s'inflige à elle-même une condamnation pour le " feu fatal " qui consume son âme. Elle pense qu'elle mérite la mort et elle en vient à se détester au plus profond de son être. Elle s'en veut d'avoir exprimé son amour par une façade extérieure de haine et de cruauté. Elle s'en veut d'avoir été égoïste et d'avoir chassé Hippolyte. Elle lui demande donc de se venger sur elle et de lui infliger le châtiment qu'elle mérite en la frappant ou en la tuant. Mais, elle aime si profondément que la haine que lui voue Hippolyte, lui parvient comme un " doux supplice ".

Pour conclure, je dirai que Phèdre a un destin hors du commun. Alors que sa passion pour Hippolyte l'afflige, elle ne perd pas espoir et pense tout au fond d'elle que tout n'est pas perdu. L'espoir la soutient, mais dans son cas la mort est le seul remède car les deux comportements contradictoires qu'elle adopte dans ce passage sont la conséquence de son trouble moral et de la douleur, comme une plaie qui creuse un trou de plus en plus profond chaque jour dans son c¦ur.

En avouant à Hippolyte son amour, Phèdre se présente comme victime de la passion provoquée par les dieux qui sont désignés comme seuls coupables. Elles devient ensuite son propre bourreau, s'accusant d'indignité et appelant la mort.

Tout le champ lexical employé pour désigner Phèdre et son amour se rapporte à la fatalité de sa passion. Ainsi, on peut relever "fureur", "fol amour", "objet infortuné des vengeances célestes", "faible mortelle". Ne faut-il pas voir là une tentative de se disculper ?
De même, les nombreuses interjections comme "ah", "eh bien", "hélas" ainsi que la ponctuation exclamative donnent à la tirade une tonalité pathétique qui ne peut qu'émouvoir sinon Hippolyte, du moins le spectateur. Phèdre est torturée par ses sentiments illégitimes. Le vers "J'ai langui, j'ai séché, dans les feux, dans les larmes" traduit l'intensité de sa passion qui ne peut que causer son opprobre. Pour éviter cela, la seule solution est de mourir.

Dans un premier temps, elle demande à Hippolyte de la tuer. Ceci est caractérisé par l'emploi de l'impératif présent avec "venge-toi", "délivre" , "crois-moi", "donne, "frappe". La gradation des termes et l'emploi de l'injonction à l'impératif soulignent que pour Phèdre, Hippolyte a le devoir d'éliminer un "monstre affreux"... Ce pléonasme met en valeur l'extrême vilenie de son crime.
Par la suite, devant le refus implicite d'Hippolyte qui n'obéit pas, c'est elle-même qui veut se donner la mort. L'oxymore "Supplice si doux" aux sonorités caressantes montre bien qu'elle appelle la mort de tous ses voeux - une mort qu'elle ressentirait comme une délivrance !

Quoi qu'il en soit, Phèdre désire sa propre mort, elle est donc aussi son propre bourreau, même si elle veut tout d'abord mourir de la main d'Hippolyte. Sa passion est assimilée à une vengeance céleste et n'est donc qu'une sorte de punition des crimes de ses aïeux. Malgré cela, elle est toujours lucide car elle reconnaît la folie de son amour . En résumé, Phèdre qui, pour échapper au déshonneur veut se donner la mort, est victime de la fatalité.


Phèdre ne peut cacher à Hippolyte sa flamme. D'ailleurs, elle lui avoue ouvertement : "j'aimeŠ je t'aime". Cette passion si cruelle pour elle est à la fois une "punition" des dieux et un amour dont elle a fabriqué les parois et qu'elle ne peut détruire que par la mort.

Phèdre aime, c'est une évidence mais de quelle manière et qui, personne ne le sait réellement ; si, Oenone le sait et maintenant Hippolyte, cet Hippolyte qui est le fils de son époux annoncé mort, ce barbare, fils d'une amazone, cet héritier du trône dont elle craint la vengeance sur son fils. Elle n'a pu lui cacher plus longtemps sa flamme. Elle est consciente de tout ce qui l'accable mais elle ne peut rien contre la puissance des dieux, "ces dieux qui dans [son] flanc ont allumé le feu fatal à tout [son] sang". La référence qu'elle fait dans son discours à sa famille montre toute la lucidité dont elle est remplie. Cet amour n'est que la vengeance de Vénus sur la famille du soleil, Hélios, lequel avait éclairé l'amour qu'entretenaient Vénus et Mars, un amour formellement interdit.

Cependant, elle ne se contente pas d'accuser les dieux, elle s'accuse elle même car elle n'approuve pas cet amour dévastateur. Elle se condamne à ce qui est pour elle la meilleure solution, la mort. Elle tend son corps à Hippolyte afin qu'il la transperce de son épée, elle ne mérite pas de voir plus longtemps selon elle, elle n'est qu'un "monstre affreux" à qui la vie ne devrait pas être accordée. D'ailleurs du vers 693 au vers 711, elle ne fait que s'accuser, car elle ne peut supporter de vivre avec cet amour interdit. Elle ne peut échapper à la volonté des dieux sauf si elle est sans vie, sauf si la mort vient à elle.

Dans la première partie de sa tirade, Phèdre déplore le sort qui lui a été destiné à elle et à sa famille par les dieux, plus précisément par Vénus ; mais dès le moment où elle s'aperçoit qu'Hippolyte ne la regarde pas, elle se sent coupable, elle veut mettre fin à sa vie. C'est ce qui fait d'elle à la fois une victime de la passion et son propre bourreau.

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