Surrealismo

Materie:	Appunti
Categoria:	Letteratura Francese
Download:	176
Data:	11.12.2007
Numero di pagine:	6
Formato di file:	.doc (Microsoft Word)

Les évènements historiques
La période 1900-1914 est caractérisée par l’apogée des puissances européennes. L’essor économique est grand et la France se place rapidement au premier rang dans le développement industriel. Cette atmosphère justifie le grand optimisme qui caractérise cette époque qui est appelée « Belle Époque ».
Avec la naissance de l’industrie se développait aussi le phénomène de l’exploitation et des luttes ouvrières. À Paris le prolétariat ne cessait pas d’augmenter . Le climat de révolte avait engagé aussi les femmes qui réclamaient l’égalité des droits civils des hommes, et surtout le droit au vote (Les Suffragettes).
En ce qui concerne la politique interne les premières années de 1900 sont caractérisées par un grand anticléricalisme. En 1905 le ministère Combe approuvait une loi pour la séparation des Églises et de l’État.
Même les tensions internationales étaient très fortes : les intérêts économiques opposaient depuis longtemps les pays européens divisés en deux blocs : la Triple Entente (France, Russie, Angleterre) et la Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongroie et Italie). Cette situation mènera à la Première Guerre Mondiale en 1914.
Le débat des idées
La crise de l’esprit
Après les événements de la première guerre mondiale, l’insouciance et la frivolité de la Belle Époque ont laissé la place à un malaise profond qui imprègne toute la vie intellectuelle.
La violence et la mort ont bouleversé beaucoup de jeunes qui avaient passé une adolescence de divertissements jusqu’à 1914. La guerre avait brisé les liens entre les valeurs culturelles traditionnelles et la réalité que ces jeunes avaient vécue. On rêve un retour au passé comme seule solution au malaise social. On a désormais perdu la foi dans le progrès et dans la science et on se tourne vers des valeurs plus spirituels, on cherche à mieux comprendre la nature humaine, surtout la psychologie. Voilà la naissance de trois courants de pensée :le spiritualisme, l’existentialisme et la psychanalyse.La dernière est celle qui plus a influencé la pensée surréaliste.
La Psychanalyse
En 1899 le psychiatre autrichien Sigmund Freud avait publié un essai : « L’interprétation des rêves ».
Freud pensait en effet que l’inconscient, toujours cachée et renfermée dans les hommes, prenait son libre cours pendant le rêve. L’interprétation des rêves était donc un moyen pour mieux comprendre soi même et pour en tirer l’inconscient. On avait en effet compris que les actions humaines n’étaient pas dictées par la raison, mais par l’instinct qui était à sa fois le fruit de l’inconscient, c’est à dire de l’essence de l’homme.

Le Surréalisme
« Le surréalisme est l’automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dicté de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale »
Le surréalisme naît après la Première Guerre Mondiale et est caractérisé par son opposition à toutes conventions sociales, logiques et morales.
Il naît de la rencontre de Breton, Soupault et Aragon avec le mouvement Dada.
Même le dadaisme et le surréalisme sont des mouvement qui s’opposent à la société de leurs époque et qui refusent la génération des pères qui a voulu la guerre. Ce sont deux mouvements pacifistes qui veulent être une rupture avec le passé, mais il y a une différence entre eux :
Dada veut faire table rase du passé, le détruire complètement sans soucis pour l’avenir
Les surréalistes veulent faire table rase du passé mais ils veulent aussi construire un monde nouveau.
Les précurseurs du surréalisme sont nombreux : Hugo (pour ses théories du poète-flamboyant), Baudelaire (pour les théorie du poète-voyant), Rimbaud (pour sa recherche de l’inconnu), Apollinaire (parce que il a été le premier à rompre définitivement avec la tradition en ce qui concerne la forme, la syntaxe. Il a aboli la ponctuation, il a fusionné poésie et peinture avec les Calligrammes)
Rimbaud en particulier avait affirmé : « Car je est un autre ». Cette phrase, sans sens à l’apparence, est très importante pour comprendre la philosophie de ces poètes :
Selon Rimbaud l’homme est partagé en deux : il y a un moi superficiel (le je) et un moi essentiel (l’est). Nous voyons ici clairement l’influence de Freud qui partageait l’esprit humain en trois parties :
Principe de la loi
Principe de la réalité
Principe du plaisir

Où le « super je » est le siège de la conscience morale et du sens de faute.
Le « je » est le moi réel, celui que nous utilisons avec les autres personnes, pendant notre vie
L’ »Es » est l’instinct, l’essence de l’homme, celui que Rimbaud cherche « Car je Es un autre ».
Rimbaud cherche donc l’es, et la même chose cherchent les surréalistes : le surréel.
Les but des surréalistes était celui de faire ressortir le surréel qui était en eux, à travers l’écriture, s’il s’agissait d’écrivains, à travers la peinture, s’il s’agissait de peintres…..
Les écrivains surréalistes affirmaient que « Les mots surgissent des profondeurs de l’inconscient qu’ils entendent explorer systématiquement »
Si pour Freud la parole et l’écriture spontanées on un but thérapeutique, pour les surréalistes elles deviennent un instrument d’exploration des « vérités » cachées dans l’inconscient. Elle permettent de découvrir un univers secret de désirs censurés et réprimés par un ordre social injuste et aliénant qu’ils aspirent à renverser.
En 1924 Breton publiait le Manifeste du surréalisme où il définissait la « sur-réalité » comme la synthèse entre « rêve et la réalité » donc comme « réalité absolue ».
Les thèmes
• L’amour fou et la femme
• La révolte et l’engagement politique dans la Résistance
• L’inconscient, le rêve, l’imagination
• Les phénomènes paranormaux
Mais comment on peut faire pour transmettre la sur-réalité qui est en nous sur une feuille ?
Les surréalistes utilisent des différentes techniques :l’écriture automatique, les sommeils hypnotiques, les récits de rêves, les « cadavres exquis »…
Une écriture nouvelle
Le jeu du «cadavre exquis» consiste à faire circuler une feuille à plusieurs personnes sur laquelle chacune doit successivement écrire un mot ou une phrase sans qu'aucune d'elles ne puisse tenir compte de la collaboration des autres participants. Cette technique surréaliste d'inspiration collective porte le nom de la première phrase obtenue à sa faveur : «le cadavre - exquis - boira le vin nouveau». Ces jeux collectifs furent pratiqués par André Breton et Paul Éluard à partir de 1925.
Ce procédé, particulièrement apte à produire des images fortes, permettait d'obtenir des phrases dotées d'un pouvoir de surprise, de saisissement, car les signifiants utilisés, placés systématiquement dans un contexte inconnu, ne respectaient qu'un ordre grammatical, sans égards à toute cohérence logique. À la conjonction des structures du langage et du hasard, ces jeux partaient d'une forme linguistique fixe du genre question-réponse (Qu'est-ce que... - C'est...), d'une subordonnée-principale (Si... Quand...) ou d'un syntagme déterminé (sujet -verbe-complément), dont chaque élément était donné par un joueur différent, ce qui constituait la part de hasard. C'est ainsi que des rencontres inattendues entre les mots suscitaient des images où le hasard tenait lieu d'inspiration, en faisant surgir des phrases comme «la vapeur ailée séduit l'oiseau fermé à clef», «l'oiseau du Sénégal mangera le pain tricolore», ou encore ;
S. - Qu'est-ce que la lune ?
B. - C'est un vitrier merveilleux.
N. -Qu'est-ce que le printemps ?
S. -Une lampe alimentée par des vers luisants.
A.A. -Le Surréalisme a-t-il toujours la même importance dans l'organisation ou la désorganisation de notre vie ?
A.B. -C'est de la boue dans la composition de laquelle n'entre guère que des fleurs.[4]
Breton: Si la révolution éclatait demain
Aragon: Etre récidiviste serait un honneur pour tous.
Breton: Si tous les chevaux avaient pour fers des amants
Desnos: Le cœur des amants cesserait de battre.
Chez les écrivains surréalistes, cette pratique d'écriture a d'abord consisté en une activité essentiellement ludique. Elle proposait néanmoins de nouvelles façons d'aborder l'écriture. La pratique de ces jeux collectifs permettait de faire échec aux exigences de la logique rationnelle en libérant le langage des contraintes du sens et de la continuité afin de vérifier «la puissance métaphorique du langage comme combinatoire infinie». Par ailleurs, cette collectivisation de l'activité mentale permettait de multiplier les possibilités poétiques de la pensée non dirigée, par exemple de l'écriture automatique, en franchissant les limites de la subjectivité. Ce recours à l'écriture collective ne constituait cependant pas un renoncement à l'automatisme mais un usage élargi de l'éventail de ses possibilités. Celles-ci avaient été explorées depuis 1919 par André Breton et Philippe Soupault qui avaient alors rédigé Les Champs magnétiques .
De telles expériences d'écriture plurielle ont été poussées encore plus loin par Breton, Char et Éluard qui ont signé Ralentir travaux en mars 1930. Quelques mois plus tard, Breton et Éluard ont créé conjointement l'Immaculée Conception. Ce type d'écriture à deux, comme dans Les Champs Magnétiques et l'Immaculée Conception, à trois comme dans Ralentir travaux semble constituer un phénomène nouveau dans l'histoire de la littérature. Cependant, d'autres exemples seraient susceptibles de révéler des collaborations plus ou moins systématisées entre divers auteurs.
À partir d’une révolution linguistique, qui est refus radical d’un langage organisé par la raison, refus de l’individualisme bourgeois et du réalisme, les surréalistes opèrent une révolution culturelle, morale et sociale. On comprend ainsi leur orientation vers le marxisme et vers une poésie engagée plus immédiate et compréhensible. Mais cette option implique l’abandon des principes formulés dans les manifestes de 1924 et de 1930 et conduira donc à une rupture du groupe.