Racisme et xenophobie

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Testo

Racisme et xénophobie, comportements discriminatoires envers une personne ou un groupe de personnes en raison de son appartenance à une nation, une ethnie, une race ou une religion.
Antisémitisme, doctrine et attitude d'hostilité et de discrimination à l'égard des Juifs.
Le racisme reposant sur la théorie de l'infériorité d'une certaine catégorie de personne, nous pourrions peut-être considérer d'autre forme de discrimination sous le terme de "racisme" : Le racisme est formé du radical "race" et du suffixe "isme". Or comme nous le développerons dans la partie qui suit, la notion de "race humaine" n'a pas de sens aujourd'hui. Le racisme serait donc un sentiment de supériorité d'une race sur une autre ! … de supériorité d'une "quoi" sur une "quoi" ? Le mot "racisme" ne définit donc rien qui puisse être censé. Il ne pourrait donc désigner que le sentiment discriminatoire envers une ethnie, une catégorie de personne.

2) LA RACE? QUELLE RACE?
Après les plantes, les animaux furent d'abord classés par les naturalistes en espèces puis en sous-espèces appelées races. Les européens découvraient en même temps des régions inexplorées et des peuples inconnus. Ils s'étonnèrent de la variété des types rencontrés et l'humanité se trouva, elle aussi, divisée en races. A chaque race sa couleur et, dans chaque couleur, ses types. Les classements se succédèrent, jamais satisfaisants. Les progrès scientifiques amenèrent des changements permanents dans la définition du mot race. Aujourd'hui, les généticiens arrivent à la conclusion que ce mot ne veut plus rien dire.
Comment l'approche biologique, anthropologique et génétique peut-elle conforter le concept de race ou au contraire en prouver l'invalidité?
a) Classification des espèces.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, la quête scientifique consiste à classer les espèces. Le naturaliste Georges Buffon (1749-1788) présente cette distribution des êtres le long d'une échelle dont le degré supérieur est occupé par l'homme européen. Le milieu, l'environnement, serait la cause de cette supériorité et non sa nature spécifique.
Charles Darwin (1809-1882) énonce l'idée que l'évolution des espèces vivantes - et de l'homme - se fait par la sélection naturelle des plus aptes à la lutte pour la vie. Mais il n'y a pas de racisme chez Darwin. En revanche, d'autres scientifiques de l'époque vont s'orienter vers la recherche de critères physiques, susceptibles de légitimer scientifiquement une supériorité européenne.
Pierre Paul Broca (1824-1888), fondateur de la société française d'anthropologie, puis Georges Vacher de Lapouge (1854-1936), sociologue, mesurent les crânes, comparent ceux d'un singe, d'un "nègre", d'un Européen, d'un Kalmuk (peuple de Mongolie), pour déterminer un "angle facial". C'est à partir de critères morphologiques que ces classements s'opèrent au profit du "dolichocéphale (qui a le crâne plus long que large) nordique" face au "brachicéphale (qui a le crâne plus large que long) nègre". Vacher de Lapouge conclut que la "politique scientifique préfère la réalité des forces, des lois, des races, de l'évolution" aux "fictions de justice, d'égalité, de fraternité". Le projet scientifique s'est transformé en propos idéologique.
c) Détournement idéologique.
C'est par leur seule dérive idéologique que l'anthropologie et la génétique ont pu servir de véhicule au racisme. Les développements actuels des sciences du vivant ont invalidé la notion de race et les catégories hiérarchiques aberrantes du, "racisme scientifique".

1) LES INDIENS D'AMERIQUE.
En débarquant dans le Nouveau Monde, les Européens sont confrontés à des êtres différents, jusqu'alors inconnus : les Indiens d'Amérique. S'agit-il d'humains ou d' "esclaves par nature" ? La raison économique l'emporte et signe l'arrêt de mort du peuple indien.
a) Les Indiens : humains ou non-humains ?
La découverte puis la conquête de l'Amérique annonce à sa manière l'entrée dans les temps modernes. Le tournant du XV siècle est déterminant par la rencontre entre des Européens et d'autres hommes étranges. Les Européens décident alors, au nom de l'idée que ces humains-là n'en sont pas, qu'ils ne peuvent être traités qu'en esclaves ou mourir. La modernité génocidaire commence en 1492.
Sont-ils seulement des hommes, ces Indiens nus? La marque de leur conversion à l'humanité ne pourra passer que par une conversion aux valeurs de l'Espagne chrétienne. Christophe Colomb écrit en 1492: "Vos Altesses doivent avoir grand joie parce que bientôt Elles en auront fait des chrétiens et les aurons instruits en les bonnes coutumes de leurs royaume". Les Indiens relatifs aux bons soins civilisateurs des conquistadors sont rapidement massacrés. Des "disputationes" opposent cependant Bartolomeo Las Casas, un prêtre dominicain reconnaissant l'humanité des Indiens, à ceux qui veulent les considérer comme des êtres non-humains, "des esclaves par nature". Le pape Paul III proclame que les Indiens sont vraiment des êtres humains. La controverse de Valladolid (1550) réunit quatorze théologiens pour étudier la nature des Indiens.
2) L'ESCLAVAGE, LES NEGRIERS ET LE CODE NOIR.
(voir les extraits du "Code Noir")
Nantes et Bordeaux doivent leur prospérité au rôle de ports négriers et au gigantesque trafic d'esclaves qui a déporté plus de dix Millions de Noirs d'Afrique vers le Nouveau Monde.
a) Intensification de la traite des noirs.
Les nécessités économiques liées à la conquête du Nouveau Monde vont intensifier la traite des Noirs d'Afrique vers l'Amérique. Leur déportation atteint son apogée au XVIIIe siècle. On estime à plus de dix millions le nombre de Noirs déportés depuis le XVe siècle et réduits à l'esclavage. Ils sont transportés comme "bois d'ébène"(nom donné aux cargaisons d'esclaves transportées par les bateaux négriers) pour travailler dans les Antilles, en Amérique du Sud et aux États-Unis. Pendant trois siècles, la traite des Noirs ravage l'Afrique de l'Ouest, en s'enfonçant de plus en plus à l'intérieur des terres à mesure qu'augmentent les besoins. Ce piratage de l'Afrique, puis la colonisation dont elle sera victime au XIXe siècle, brisent le développement normal que ce continent aurait pu connaître.
c) Le code noir.
C'est bien au nom de leur statut de "race inférieure", de "sous-hommes", que les Noirs d'Afrique deviennent esclaves. Dans la France pré-révolutionnaire, à l'ombre des Lumières, on élabore un code juridique pour statuer du droit de l'esclavage avec un juridisme fidèle à la qualité rationaliste française. Le Code noir, élaboré en 1685, produit du droit pour encadrer ceux qui en sont totalement privés.
La Convention abolit l'esclavage en 1794 mais le Code noir est rétabli en 1802. Il sera définitivement aboli par décret en 1848 grâce aux efforts de Victor Schoelcher (1804-1893), député de la Guadeloupe et de la Martinique.
3) LES INDIENS D'AMERIQUE DU NORD.
La grande épopée du Far West est entachée du sang des Indiens. Les Européens trouvent en Amérique une nouvelle terre d'élection. Pour s'en emparer, ils anéantissent la civilisation indienne qu'ils jugent "sauvage".
a) Rencontre et incompréhension.
Le monde des Indiens n'a jamais été compris par les conquérants, colons ou missionnaires blancs."La beauté et l'étrangeté de la terre" l'univers spirituel de l'Indien fait de respect pour les éléments de la nature, sont considérés par les Blancs comme autant de preuves de la sauvagerie des Indiens. "Les hommes de fer" portant des "bâtons de feu" fascinent les Indiens. La crainte, la peur puis la colère remplacent la curiosité devant la brutalité et la cupidité des nouveaux arrivants. Les Blancs manifestent très vite leurs intentions et détournent à leur profit la naïveté des Indiens.
b) Déclenchement des hostilités.
Les relations entre populations indiennes et colons blancs deviennent rapidement conflictuelles à mesure que progresse la colonisation européenne. La recherche de nouveaux espaces est la cause des premières guerres indiennes. Les tribus Pequots, Massachusetts, Mohawks sont anéanties à la fin du XVIIIe siècle. Anglais, Français ou Hollandais utilisent les rivalités inter-indiennes pour attaquer ceux qui s'opposent à leur présence. Les Hurons s'allient aux Français contre les Iroquois alliés aux Anglais. Les maladies des Européens deviennent l'allié providentiel des colons: les épidémies de variole déciment les tribus de façon encore plus sûre que les guerres.
4) LES NOIRS D'AMERIQUE.
En octobre 1995, une marche sur Washington rassemble près de 400 000 Noirs américains. La question noire revient au premier plan de l'actualité aux États-Unis. Cette communauté se replie sur son identité.
a) De l'esclavage à Martin Luther King.
L'histoire des États-Unis est indissociable de celle de l'esclavage des Noirs dans le sud de l'Union. Dès le XVIIIe siècle, le mouvement abolitionniste prend de l'essor à mesure que croissent les tensions économiques entre un Nord industriel et un Sud agricole qui a besoin des esclaves pour le travail du coton. D'importantes révoltes d'esclaves ponctuent l'histoire de la construction des États-Unis. Des alliances se sont même nouées entre esclaves noirs en fuite et Indiens, unis dans une même haine de l'homme blanc.
La guerre de Sécession (1861-1865) permet l'émancipation des esclaves par Abraham Lincoln. Ils sont certes émancipés en droit mais la ségrégation sociale vient recouvrir la ségrégation raciale pour une population noire misérable. Les anciens esclavagistes se retrouvent au sein du Ku Klux Klan, société secrète fondée dans le Tennessee en 1865, destinée à terroriser les Noirs. Il faut attendre les années 1960 et les divers mouvements noirs américains, pacifistes ou violents, du pasteur Martin Luther King (prix Nobel de la paix 1964), de Malcom X (homme politique assassiné en février 1965) ou des Black Panthers, luttant pour les droits civiques, pour que égalité des droits soit enfin reconnue aux citoyens noirs américains.
b) Du melting-pot au repli communautaire.
Si l'égalité des droits est aujourd'hui formellement acquise, les différences sociales marginalisent dans d'immenses ghettos les groupes ethniques pauvres. L'Amérique du Nord voit se développer dans un climat croissant de violence urbaine une juxtaposition de communautés ethniques, pour lesquelles le melting-pot (définition caractérisant la population des Etats-Unis comme étant le mélange de ses différentes communautés ethniques.) n'opère plus. À la revendication des droits civiques succède désormais une rétraction défensive et communautariste qui menace la cohésion de la société américaine. Un mouvement comme celui de Lewis Farakhan, Nation of Islam, loin de prôner l'intégration, milite pour une identité noire inscrite dans l'lslam et violemment teintée d'antisémitisme. En 1988, le pasteur noir Jesse Jackson est candidat à la présidence des États-Unis. Pour la première fois, la "deuxième Amérique" s'affirme au plus haut niveau du débat américain. En trois siècles, trois millions d'africains déportés depuis leur terre d'origine ont fait la richesse et la puissance des États-Unis par leur travail forcé.
Résultat du racisme en vers les noirs en Amérique, exemple : James Burn : Noir du Texas, traîné derrière un van par trois hommes blancs; décédé.
En février 1990, Nelson Mandela sort des prisons sud-africaines après vingt-sept années de captivité. Le plus célèbre prisonnier politique du monde devient président de l'Afrique de Sud en mai 1994.
a) Des lois racistes très strictes.
L'Apartheid est un mot africaans qui signifie "séparation". C'est au nom de ce principe que s'est ordonné de 1948 à1992 l'ordre social dans l'État sud-africain. Celui-ci a été le seul, avec l'État nazi, à s'être donné des lois racistes. Toute la vie quotidienne était rigoureusement codifiée par un ensemble de lois extrêmement précises pour chaque communauté, allant jusqu'aux bancs publics assignés à tel groupe racial. Tout citoyen devait détenir une carte d'identité précisant sa "race".
" Une personne de race blanche est toute personne qui l'est d'apparence et est acceptée comme telle et bénéficie de la commune renommée de l'être. " Cette loi, aujourd'hui caduque, a été modifiée en 1967 au profit de l'ascendance qui déterminait, plus que l'apparence, l'appartenance aux différents groupes raciaux. Les mariages inter-raciaux étaient interdits et les relations sexuelles entre Blancs et autres races étaient punies d'une peine pouvant atteindre sept ans de prison.
b) Inégalité des droits.
L'Apartheid organisait la hiérarchie des droits pour chaque catégorie raciale. Le pouvoir politique appartenait à la minorité blanche. Seuls les Blancs pouvaient siéger au Parlement. Les Asiatiques et les métis constituaient le milieu de l'échelle au bas de laquelle se trouvait la population noire. Celle-ci était parquée dans des zones d'habitation spécifique. Pour circuler en territoire blanc, les Noirs devaient présenter un laisser-passer. La théorie du "développement séparé" ne laisse aux Noirs que des emplois subalternes. L'enseignement obéit aux mêmes règles. Dans les bantoustans (nom des grandes réserves noires autonomes mais sous domination politique blanche en Afrique du Sud lors de L'Apartheid) les Africains noirs jouissaient de leurs droits politiques.
3) MARTIN LUTHER KING.
Martin Luther King naquit à Atlanta, en Géorgie, le 15 janvier 1929.
En 1963, Martin Luther King dirigea une importante campagne, en faveur des droits civils et de l'amélioration des conditions de vie des Noirs dans le Sud. Il fut à la tête de la marche historique sur Washington le 28 août 1963, pendant laquelle il prononça son célèbre discours en faveur d'une seule nation respectueuse des droits de tous, "I have a dream. My 4 little children one day live in a nation where they would not be judge by the colour of their Skin but by the counter of their character" ("Je fais un rêve qu'un jour mes quatre enfants vivront dans un pays où ils ne seront plus jugés sur la couleur de leur peau, mais sur leurs capacités."). Lauréat du prix Nobel de la paix en 1964, il fut assassiné à Memphis, dans le Tennessee, le 4 avril 1968.
4) HITLER ET LE NAZISME.
(voir biographie d'Hitler)
(voir l'extrait de "Mein Kampf")
a) Une doctrine officiellement raciste.
Dans "Mein Kampf", rédigé en 1925, Hitler au-delà du discours influencé par l'exemple italien, explique l'histoire du monde, à partir de thèses racistes. Il distingue une "race supérieure" composée d'Aryens (Population indo-européenne identifiée dans les thèses racistes allemandes comme la race la plus créatrice composée d'hommes grands, blonds, à la tête allongée) des races influencées par les Aryens mais " abâtardies" (différentes nations européennes), et des races inférieures (les Slaves) destinées à être dominées par la race supérieure. À ces distinctions sans aucun fondement scientifique, il ajoute le mépris (pour les Noirs) ou la haine (pour les juifs).
Il reprend ainsi des idées issues du XIXe siècle, croisant hiérarchisation des groupes ethniques et antisémitisme. Le juif est perçu à la fois comme celui qui souille la pureté raciale et comme celui qui profite de la crise économique et détruit la culture germanique.
b) Une dictature très rapidement mise en place.
Hitler est arrivé légalement au pouvoir en janvier 1933 à la suite d'une très forte poussée électorale en faveur du NSDAP (le Parti National Socialiste ou Parti Nazi) dans une Allemagne ravagée par la crise (40 % des travailleurs de l'industrie au chômage en 1932). En quelques mois, il transforme une république démocratique en une féroce dictature.
Vers 1935, priorité est donnée à l'industrie d'armement et aux travaux d'équipement. Il s'agit de préparer la conquête nécessaire à l'espace vital de la "race aryenne".
5) KU KLUX KLAN.
Ce regroupement raciste, fondé en 1865 aux Etats Unis, était destiné à effrayer les noirs. Les membres du Ku Klux Klan organisent encore parfois, des cérémonies étranges et ridicules, surtout dans le sud des Etats Unis. Coiffés de cagoules blanches, ils font brûler la nuit d'immenses croix et brandissent des torches enflammées. Au cours de ces cérémonies, ils organisent, en hurlant très fort et en gesticulant, des expéditions "punitives" contres des noirs. Le but est de leur causer des grandes frayeurs. Mais il faut ajouter que, très souvent, les membres du Ku Klux Klan participaient à des lynchages de noirs soupçonnés de crimes imaginaires.

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