Le rouge et le noir, Stendhal

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Testo

“LE ROUGE ET LE NOIR”
de Stendhal (Henri Beyle Grenoble 1783- Parigi 1842),
L’histoire commence avec la décision de M. de Renal de prendre comme précepteur de ses enfants Julien Sorel, le fils d’un charpentier de la ville. Julien vit avec son père, qu’il n’aime pas du tout, et travaille avec ses frères; il est un garçon très décidé qui aime beaucoup les études et qui, au contraire, déteste le travail. Comme ça, après l’engagement, Julien commence à travailler chez M. de Renal. Tout au coup notre héros fait preuve de timidité devant Mme de Renal qui le prend en pitié.
Après quelque temps la dame tombe amoureuse de lui et devient jalouse de sa femme de chambre qui s’était éprise du même.
Un soir, Julien lui effleure la main et même si elle retire la sienne, le jeune décide de recommencer pour réussir à conquérir le cœur de la dame et pour obtenir ses faveurs; cependant Mme de Renal est déchirée entre deux sentiments : l’amour pour ses fils (qui ne lui permet pas d’aimer Julien) et l’amour pour le jeune homme qui répond aux doutes de la dame avec froideur.
À cause de la maladie du fils plus petit, Stanislas, Mme De Renal est prise par beaucoup de remords de conscience et elle la considère presque une punition divine pour la relation "clandestine" avec Julien.
À augmenter l'instabilité de leur rapport, arrive aussi une lettre anonyme, qui informe le maire de la relation entre la femme et le précepteur.
Le jeune Julien, conseillé par l’abbé Chélan, décide alors de quitter Verrières et de se rendre au séminaire de Besancon. Mais là-bas il ne vit pas bien parce qu’il n’a pas la vocation ecclésiastique, il est surveillé et espionné par les autres séminaristes et la seule chose qui lui reste est l’aide de l’abbé Piccard qui le défend; même avec l’aide de son protecteur il fait preuve d’imprudence et alors il a grandes difficultés pour son examen.
Piccard le recommande auprès du marquis de La Mole qui, étonné par la grande habilité de l'ex précepteur à savoir réciter par cœur les pages de la Bible, l’engage comme secrétaire en lui introduisant même dans la "haute société parisienne" dont le protagoniste reste beaucoup déçu puisqu’il ne se l’attend ainsi corrompu et conspiratrice.
Après les recommandations de l’abbé Picard Julien se présente à l’hôtel de La Mole où il aperçoit Mathilde, la fille du marquis, qui lui déplait. Il fait la connaissance du fils du marquis et apprend les codes qui régissent la vie dans cette maison aristocratique.
Au cours d’un bal, Mathilde remarque Julien et l’admire car il s’oppose aux jeunes de son age qui sont vides et sans projets pour l’avenir. Les deux se rencontrent dans la bibliothèque de l’hôtel et à ce moment-là Mathilde comprend d’aimer le jeune. Elle met tout en oeuvre, lui écrit, lui donne un rendez-vous et se donne à lui mais après quelque jour commence à avoir des doutes et traite Julien, qui devient malheureux, avec froideur.
Mathilde, complètement soumise à l’amour, annonce à son père qu’elle est enceinte. Devant les projets de sa fille le marquis se résout à faire de Julien un chevalier et à le faire nommer lieutenant des hussards.
Julien est au comble de la joie, car il a rejoint son objectif, mais, sur ordre de son confesseur, Mme de Renal écrit au marquis pour dénoncer l’ambition de Julien.
Julien part pour Verrières armé d'un pistolet et assoiffé de vengeance, il fait irruption dans l’église pendant une fonction religieuse et décharge deux fois à Mme De Renal. Elle est frappé à l'épaule en mode pas grave, mais Julien est de toute façon condamné à mort.
Emprisonné, Julien apprend que Mme de Renal a survécu. Il reçoit les visites de Fouqué (le seul ami), et de l’abbé de Chelan.
Julien comprend d'aimer la dame de Renal et les visites de Mathilde lui sont presque déplues.
Amoureux de Mme de Renal, faisant des projets pour son enfant, Julien est condamné à mort bien que Mme de Renal ait écrit aux jurés pour tenter de le sauver. Mathilde le supplie de faire appel, mais il refuse. Après les visites de Mme de Renal, et de son père, Julien se résout à la mort.
Enfin il meurt guillotiné et Mathilde après avoir organisé un enterrement somptueux, donne un bisou et ensevelit la tête de son amant comme Marguerite de Navarre avait fait avec son ancêtre Le Mole.
Mme de Renal meurt après 3 jours entre les bras des ses fils.

JULIEN SOREL : Toute l’œuvre est centrée sur la vie, les espoirs de ce jeune homme. Il était un jeune beau et intelligent. Il travaillait dans la scierie du père mais il méprisait sa famille, son travail et son village. Un chirurgien militaire elle lui avait enseigné le latin et histoire, en lui transmettant l'admiration pour Napoléon.
Julien Sorel on le découvre page par page; il est un personnage très complexe qui a une grande force de volonté, qui veut réussir dans son entreprise. Dans les premières pages de l’œuvre on le découvre comme un garçon qui est très intelligent mais ses qualités ne sont pas appréciées par la petite ville de Verrières où vivent seulement personnes peu instruites et avides. Au contraire son esprit est très apprécié par le noble marquis qui donne à Julien des travaux de plus en plus délicats. Par contre à part le marquis et peu d’autres personnes les autres parisiens ont presque peur de lui et donc le traitent avec froideur ou avec ironie.
La première caractéristique du caractère de Julien qu’on peut voir est celle de l’hypocrisie, tactique de survie et d’ascension sociale. Celle-ci est la seule arme avec laquelle Julien se peut défendre : c’est la seule qu’un jeune homme pauvre puisse retourner contre une société qui ne se prive pas d’en user.
Dès le départ le jeune homme est en conflit avec une famille dans laquelle il ne se reconnaît pas. Il veut faire fortune, ce qui vaut à affirmer son identité et sa supériorité. Doté d’une grande énergie il se donne comme modèle Napoléon (que même Stendhal avait connu).
Julien dans tout le roman est un personnage seul, sans amis, sauf Fouquet et l’abbé Chènal mais quand même ils occupent une place réduite dans les intrigues: Stendhal a voulu augmenter la grandeur de Julien à proportion de sa solitude. Cette solitude a apporté à une insatisfaction de Julien et une vertigineuse question sur son identité qui augmente encore plus avec les nombreux monologues. Le roman a presque une dimension mystique soulignée encore plus par les moments de silence très longs, par la lumière qui est presque toujours faible, par l’attitude conspiratrice que Julien tient dans l’œuvre. Le but qui met en mouvement Julien est “la chasse au bonneur” qui a occupé une grande partie même de la vie de Stendhal. Pour cette “chasse” le protagoniste décuple ses énergies et arrive à son but seulement avec un énorme sacrifice: sa vie. Bien qu’il ait sacrifié la chose la plus précieuse, le bonheur est total seulement à fin, quand Mme de Renal passe tous ses jours avec lui enfermé dans sa cellule. Comme Julien pendant sa vie passe des périodes très heureuses (par exemple quand il arrive à conquérir le cœur de Mme de Renal ou de Mathilde et au contraire il passe des périodes très difficiles quand Mme de Renal commence à avoir des doutes ou Mathilde le veut laisser après une nuit de passion).
Julien, en dépit de son hypocrisie, apparaît comme un héros, il est sublime et il possède une dimension tragique. Il échappe à la corruption sociale et s’attache à construire son Moi. Il accède au bonheur par le crime et par la prison et comprend que tout son trajet le conduisait à cette assomption et à l’héroïsme de sa propre mort.
Julien calcule ses faits et ses gestes comme stratégie. Sa décision de devenir prêtre n’est pas fondée sur sa foi religieuse. Il s’agit d’une décision militaire à la manière de Napoléon. Il en va même pour la conquête amoureuse. Il décide de livrer bataille aux femmes qu’il veut conquérir, mais il fait cependant preuve de naïveté. En revanche il est digne d’être aimé, et ses victoires s’avèrent plus faciles qu’il n’avait cru. Au calculateur cynique s’opposent le jeune homme passionné et ses émotions vraies. Il est capable de naturel, de charme contrarié par ce qu’il croit être de l’habileté. C’est en prison, quand l’apprentissage social est terminé et que la réussite est devenue impossible, que Julien comprend la pureté de ses vrais sentiments et qu’il peut laisser libre au cours à son naturel.
Ce personnage se retrouve à comparaison avec les autres deux à la fin du roman, où il assume, peut-être pour la première fois dans le roman, un comportement naturel.
Julien est maintenant par contre en mesure de juger et de justifier chaque son acte, de reconnaître son crime, ainsi comme juger à son tour et mépriser la classe sociale que condamnation sa révolte de plébéien.
Mme DE RENAL : devient à son corps défendant l’héroïne d’une aventure où le sentiment triomphe de ses préjugés; l’amour de Mme de Renal au contraire s’enrichit de nuances: pitié qui fait ouvrir le cœur à une femme soumise à la morale et à la religion et jalousie qui révèle la profondeur d’un sentiment qui arrivera à la folie.
Ce personnage se retrouve à comparaison avec les autres deux à la fin du roman, où il assume, peut-être pour la première fois dans le roman, un comportement naturel.
Mme de Renal peut finalement amer Julien sans peur.
MATHILDE : nourrie depuis l’enfance par l’histoire romanesque de son ancetre Boniface de La Mole, connaît à l’inverse un destin qui se conforme à ses fantasmes. Mathilde vit avec Julien un amour de tête et puise dans son exaltation d’amour une forme de consolation. La seule chose que les deux femmes ont en commun est l’être soumises par Julien au point d’arriver à la folie, de mourir pour lui ou encore de renoncer à tous les privilèges d’une famille noble.
Ce personnage se retrouve à comparaison avec les autres deux à la fin du roman, où il assume, peut-être pour la première fois dans le roman, un comportement naturel.
Mathilde réussit à se comporter comme il avait toujours désiré, en devenant une héroïne typique du 500 qui accompagne son cavalier orgueilleuse de lui.

Le roman trouve son acclimatation en France du 1800 pendant la période de la Restauration, caractérisée par des forts contrastes entre les classes sociales et par la naissance des sociétés secrètes qui mirent à renverser le pouvoir politique.
Les deux classes sociales auxquelles appartiennent les personnages de l’œuvre sont la noblesse parisienne caractérisée par la corruption et la bourgeoisie ascendante, de la banlieue et de la ville, caractérisée par l'hypocrisie donnée de l'escalade sociale.
D’ailleurs est présent aussi le 3° état duquel fait à partie le protagoniste, Julien, parce que provenant d'une famille des menuisiers.
L'idée d'écrire “Le rouge et le noir” lui naît lorsqu’il lit sur le “Journal des tribunaux” une nouvelle dramatique de chronique : Antoine Berthet, un humble garçon du peuple, a été pris en garde par le curé qui avait à cœur sa vive intelligence. Encore très jeune il est assumé comme précepteur par un notaire du village, Michoud de le Tour, et il devint l'amant de son épouse.
Une fois éloigné de cette maison, il est assumé comme précepteur par une autre famille, et il commence une relation avec la jeune élève. En réalité Antoine il veut faire une escalade sociale, mais pas à peine il s'aperçoit qu'il reste toujours un esclave, il tue aux coups de pistolet Mme de le Tour, son ex amant.
Et ainsi au jeune âge de 25 ans il est condamné à l'échafaud.
Stendhal, fasciné par cette histoire, l'a reproduite fidèlement dans le roman.
La société de “Le rouge et le noir” n'est pas totalitaire, elle impose le conformisme à travers une série des occultes pressions et pas à travers la terreur. Dans une société dans laquelle domine la satiété et pas la peur, même si sa crainte pour le récent passé est exaspérée.
Stendhal nous fait voir la politique qui s'incarne dans un comportement apolitique, la bataille entre les classes dans un moment où elles sont couchées, écrasées et bloquées par une fausse conciliation.Sous la monarchie bourgeoise de Luis Philippe ni rois ni républicains ne sont pas heureuses, le gouvernement est passé dans les mains des financiers, les réactionnaires sont devenus grotesques et les radicaux impuissants.
L'argent règne ; la passion meurt.
Les thèmes traités dans cette oeuvre la rendent très complexe et riche de symboles: en effet le roman, qui semble être, à une première accroche, une simple histoire de vie d’un jeune homme pauvre mais avec une grande ambition, est en réalité presque une oeuvre autobiographique. Ainsi Stendhal crée, dans ce roman, un personnage qui reflète tout ce que l’auteur aurait voulu faire ou être dans sa vie et même ce qu’il a vécu pendant sa vie: par exemple Julien est un jeune homme plein de charme par contre Stendhal non, Julien a succès avec les filles, Stendhal non, Stendhal comme Julien n’aimait pas le petit village où il vivait (Grenoble/Verrières), il n’avait pas un bon rapport avec son père et pas beaucoup d’amis.
Le roman n’est pas seulement une oeuvre d’amour mais il contient dans lui-même une partie politique, historique et reprend aussi un fait divers de l’époque. Pour l’histoire Stendhal reprend le changement qu’il y avait eu en France en 1830 (tant dit que le sous-titre dans un premier temps était “Chronique de 1830” et après “Chronique du XIX siècle”) quand Luis Philippe d’Orléans était monté au pouvoir; cette petite révolution changeait très profondément la France: pour les nobles la révision avait été dommageable (le marquis de La Mole) et au contraire très avantageuse pour la bourgeoisie arriviste (les Valenod). Mais ce changement avait même frappé les classes plus pauvres: en effet à l’époque de Napoléon n’importe quoi pouvait devenir célèbre avec la gloire militaire après, au contraire, le seul moyen pour émerger dans le monde, si on n’était pas noble, était celui de devenir prêtres (du rouge de l’uniforme militaire on passe au noir de l’habit ecclésiastique).
Dans toute l’œuvre on peut aussi relever le conflit entre les différentes classes sociales: dans un premier temps Julien voit Mme de Renal et Mathilde de La Mole comme des ennemies parce qu’elles appartiennent à des classes supérieures; même s’il devient l’amant des deux femmes il ne s’intègre pas dans leurs classes et c’est pour cela que Julien préfère un martyre qui témoigne en faveur de la classe sociale dont il est issu et alors voilà qui prend vie une nouvelle interprétation du titre: le rouge comme le sang et le noir comme l’hypocrisie: Julien pour la première fois décide d’abandonner l’hypocrisie et opte sans retour pour le rouge.
Sur le plan politique on peut trouver très claire une satire dirigée d’un bout à l’autre du roman contre la Congrégation des Jésuites d’où on peut relever le fort anticléricalisme de Stendhal; il concentre ses flèches contre la puissance occulte des Jésuites.
“Le rouge et le noir” a été défini un roman de mœurs où l’on peut découvrir les règles qui contrôlaient la vie dans la province (Verrières), dans le séminaire et à Paris dans les salons aristocratiques. Stendhal dans toute son oeuvre fait la contrapposition entre le monde ouvert de Paris et celui fermé et étriqué de Verrières qu’il compare à Grenoble où il avait vécu la première partie de sa vie.
Une partie très importante du roman est celle que Stendhal laisse à l’ironie, à son point de vue et à ses intrusions qui nous font penser de plus en plus à une large component autobiographique et de dénonce de la laideur de son époque. L’auteur décrit une société, celle de la France de la Restauration, présentée comme un monde médiocre, où dominent la friponnerie et les conspirations; les valeurs héroïques n’ont plus cours où n’existent que dans les rêves de Mathilde. Le roman est en fait une oeuvre marquée par la violence.
“Le rouge et le noir” peut aussi être vu comme roman d’apprentissage en effet on peut en trouver tous les ingrédients: le passage de la province à Paris, l’écart entre la naissance et le mérite, le ressentiment social converti en ambition, la maîtrise de la dissimulation, l’énergie, l’audace….
Le Rouge et le Noir est un roman d’étude psychologique. Dans son ascension sociale Julien découvre les différentes couches de la société du XIX siècle, il est une sorte d’explorateur critique de la société ; en même temps il s’observe lui-même : tout d’abord il s’analyse à l’aide des fausses images, mais puis il finit par voir clair.
Le titre de l’œuvre se concentre sur les couleurs et tout le livre dénote cet intérêt pour le chromatique: en effet à part "Le rouge et le noir" qui ont la prédominance il y a
même d’autres couleurs qui ont une signification symbolique comme par exemple le bleu de l’habit de la garde d’honneur et le violet de la dignité épiscopale à laquelle Julien aspire. Le particulier chromatisme qu’on peut relever est typique de l’age romantique duquel Stendhal fait partie: il aime beaucoup les couleurs nuancées du coucher du soleil ou de l’aube.
Le thème du vêtement n'a pas en effet à cas ainsi large espace. Mais plus que des vraies et propres prises de voile, s'agit de déguisements, tentatives extérieures de métamorphoses qui laissent cependant intacte la révolte de Julien, qui peut tranquillement se plier à porter différents vêtements : le vêtement noir du précepteur ; la belle divise azur ciel de la garde d'honneur du roi ; une autre fois la soutane ; encore la tonique en séminaire ; le beau vêtement bleu pour les conversations intimes avec le marquis de Le Mole ; le vêtement vieux style pour la mission en Angleterre ; et le vrai habit de dandy pour s'apporter à l'opéra avec Mme Fervaques et finalement la divise d'officiel à Strasbourg.
Il peut ainsi sembler précepteur, séminariste, garde officielle, dandy, jeune prêtre, etc., des apparences qui cependant ne le portent jamais à assumer et à accepter une fois pour toutes l'uniforme sociale.
Et important c’est aussi la phrase qui apparemment semble sans sens, quand le marquis de Le Mole envoie à appeler Julien après avoir lu la lettre de la fille :
"Le marquis demande de vous, vêtu ou non vêtu".
L’habit n'a en effet dans ce moment aucun valeur : Julien en effet a agi, trahi, a cassé les règles ; il s'est démasqué ; son revêtement est désormais indifférent puisque qui
lui est devant est conscient du fait qui son esprit est supérieur à l'apparence qui caractérise les salons parisiens ; et il est donc logique le fait que dans la dernière partie du morceau le vêtement n'est plus nommé, puisque l’hypocrite est maintenant réduit à sa rudesse.

Le genre qui utilise Stendhal est le roman de formation, dans lequel développement de l’intrigue narratif tourne autour de la figure du jeune protagoniste, l'attention est appuyée aux effets que les évènements provoquent sur sa personnalité, qui suit un chemin de maturation interne.
La réalité dont le jeune homme vit est en transformation continue, et ça provoque un état de profonde indécision et recherche.
Pour mieux représenter le vaste tableau social de l’œuvre et pour la dominer l'auteur adopte la modalité du narrateur omnisciente qu'il intervient souvent avec des jugements et analyses psychologiques.
Une autre caractéristique de l’écriture de Stendhal est le jeu des alternances et glissements de point de vue. Le personnage central est souvent le centre des perspectives, mais le narrateur s’autorise des interventions, donne des indications permettant de connaître les héros. C’est donc évident que l’auteur donne son opinion, parfois à travers l’ironie et l’humour.
L’œuvre de Stendhal a des caractéristiques romantiques (personnages rêveurs, passionnés, sensibles) mais dans ses romans il n’y a pas les élans lyriques, le goût de l’emphase, les phrases solennelles et les traits d’éloquence des écrivains romantiques. Le style de Stendhal se distingue par sa limpidité, sa simplicité et son naturel.
Curieuse c’est le choix du titre, qui est révélé à l'intérieur de l’œuvre. Le rouge symbolise la couleur des devises napoléoniennes, donc l'armée, tandis que le noir les vêtements du clergé, c'est-à-dire la carrière ecclésiastique.

Dans la littérature française de 1800 à 1950 le rouge et le noir sont des pôles de références auxquels les auteurs ont eu très souvent recours pour évoquer, décrire, souligner, suggérer, personnifier des concepts, des atmosphères. Si le rouge est une couleur traditionnellement positive, associée depuis le Moyen Âge au christianisme, à la richesse, à la puissance, à la majesté, au luxe et au feu, le noir, quant à lui, est une couleur négative et funeste qui évoque le diable, la pauvreté, l’humilité et la terre.
Couleur du Feu et du Sang, le rouge est considéré comme un symbole fondamental du principe de vie avec sa force, son éclat, sa puissance. Étant l’attribut de Mars, dieu de la guerre, c’est une couleur masculine, donc brûlante et violente. Le noir, couleur de nuit, correspond à l’absence de lumière, donc de couleurs, au néant, au gouffre. Il est froid, rappelle les ténèbres primordiales et est donc associé à la mort, d’où les vêtements de deuil. Le noir est lié à la malveillance (noirs desseins, âme noire, bête noire...) et génère la mélancolie et le pessimisme: idées noires, humeur noire...
De nombreuses explications sont proposées pour ce titre énigmatique “Le Rouge et le Noir”. La plus simple est celle des deux couleurs du jeu de la roulette: Julien joue le noir et perd.
Il y a des autres faits qui attribuent le titre aux couleurs de la roulette : en autres mots, Julien joue à la table et il y perd à la fin toute sa vie.
En réalité, au cas où il jouerait aussi, ce n'est pas à un jeu de hasard, c'est-à-dire en se confiant au cas.
Il n’appuie pas sur un’ alternative, mais il fait un choix de champ précis, calcule et prévoit les conséquences de chacun son mouvement, il a donc une propre tactique et sa stratégie.
Toute sa lutte, avec des diverses chutes, faiblesses et moment de défaillance, elle tend à abolir le cas et à ne pas à y jouer sur.
Et si vraiment on doit parler de jeu, il est celui des échecs, jeu de calcule, d'habilité, de stratégie, dont on doit prévoir et répliquer aux mouvements de l'adverse.
Deuxième explication, le rouge symbolise la carrière militaire et le noir l’état ecclésiastique. Questionné sur l’énigme du titre, Stendhal a répondu à un journaliste: “Le rouge signifie que, venu plus tôt, Julien Sorel, le héros du livre, aurait été soldat; mais à l’époque où il vécut, il fut forcé de prendre la soutane”.
Le Rouge, c’est la couleur de l’uniforme de l’armée révolutionnaire, il correspond à la gloire militaire, à la Révolution et à l’Empire, à la passion et au sang, et à la mort au bout, personnifiée par le bourreau. Le Noir est le symbole de la Restauration, de l’état sombre où la France est tombée depuis 1815: domination des prêtres, ennui, intrigue omniprésente succédant à la bravoure.
Étant né trop tard pour choisir le rouge, symbole de l’engagement politique aux côtés de Bonaparte, le jeune et ambitieux Julien Sorel est obligé de prendre le noir. On peut donner à ce titre une interprétation psychanalytique en partant de l’amour de Stendhal pour sa mère et sa haine mortelle pour son père. Un réseau noir (le père, les prêtres, le deuil, le cimetière) et un réseau rouge (le crime, l’amour, l’inceste, le meurtre du père, la Révolution) apparaissent ainsi au fil des chapitres.
Elisa Squarcini

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