I castelli della Loira

Materie:Altro
Categoria:Francese
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LE CHÂTEAU D'AMBOISE
Il est établi sur un éperon rocheux qui domine la Loire.
Amboise appartient d’abord au comte d'Anjou, puis aux seigneurs d'Amboise.
Mais son histoire est lié surtout à Charles VIII qui.
Dans les années 1490, le jeune roi entreprend un grand oeuvre pour transformer le château mais sa mort brutale met fin au projet.
La tour des Minimes et la tour Heurtault, témoignent de l'interruption de l'ouvrage.
Le château s'est développé d'ouest en est, en forme de trapèze.
Dans le château, aujourd'hui, il ne reste qu'une belle chapelle gothique. Elle était à l'origine insérée dans le logis royal construit par Louis XI et habité par Charles VIII.
Au-delà de la ligne fortifiée fermant le château il y avait le Saint-Florentin, église paroissiale jusqu'au XVème siècle. Pour des raisons de sécurité, Louis XI fait construire une autre église paroissiale dans la ville et réserve la collégiale Saint-Florentin à l'usage du château.
Charles VIII fait édifier ou terminer la chapelle du château. Du côté nord, il édifie le bâtiment qui domine encore la Loire et le logis.
Du côté sud, il élève le logis des Sept-Venus dont le nom est probablement lié à un décor de statues et dont seul subsiste le niveau inférieur.
Cette conception est extraordinaire parce que, contrairement à la tradition, le roi et la reine ne disposent pas chacun en propre d'une salle.
Chacun des deux logis se réduit à une chambre et à une garde-robe, disposées symétriquement de part et d'autre d'une salle dite "du milieu". La chambre du roi communique aussi avec une galerie fermée.
L'accès au logis se fait par une rampe étroite qui mène directement au troisième niveau du logis des Sept-Venus, celui des logis royaux.
Il fait aussi élever deux énormes tours circulaires, celle des Minimes au nord, de 20 mètres de diamètre, et la tour Heurtault au sud, de 24 mètres de diamètre, terminée après la mort du roi, vers 1501-1502.
Chacune de ces deux tours contient une rampe qui permet d'accéder au château. Dans le projet initial, le jardin conçu devait être bordé d'une galerie, construite entre la tour des Minimes et le couvent du même nom qui se trouvait à l'est du château mais elle n’est pas complétée.
Sous le règne de Catherine de Médicis et Henri II, le logis royal se développe, il se transforme en un appartement plus vaste. Catherine de Médicis occupe l'ensemble de l'aile habitée précédemment par François Iet Claude de France, et un nouveau bâtiment est construit pour accueillir l'appartement du roi, entre le logis de la reine et le jardin.
De toutes ces constructions, beaucoup ont disparu dans les années 1805-1806: les logis royaux du donjon, le logis des Sept-Vertus, la collégiale Saint-Florentin, le bâtiment construit pour abriter l'appartement du roi Henri II.
CHÂTEAU D'AZAY-LE-RIDEAU
Il s'agit d'une des plus imposantes forteresses de France.
Chinon domine la Vienne.
Les Gaulois, puis les Romains y établirent une place forte.

Sur 400 m de longueur et 70 m de largeur, plusieurs bâtiments sont réunis.
Le fort Saint-Georges, le château du Milieu, le château du Coudray témoignent des luttes qui s'y déroulèrent. Henri II, puis Richard Coeur de Lion fortifièrent particulièrement Chinon, ce qui n'empêcha pas Philippe Auguste, en 1205, d'enlever le château fort aux Anglais après un siège de huit mois.
Pourtant, avec les ravins, les escarpements et les constructions qui la protègent, la place peut sembler imprenable. Le fort Saint- Georges, isolé, commande l'entrée du château à l'extérieur.
Une douve sépare ce fort du château du Milieu ; un pont de pierre s'est substitué au pont de bois et au pont-levis d'origine. La tour de l'Horloge, haute de 35 m pour seulement 5 m de large, fait office d'entrée. Y est installé un musée Jeanne-d'Arc, qui rappelle le destin de «Jehanne la Pucelle» et son passage à Chinon.
Enfin, le château du Coudray, auquel on accède par un pont sur les fossés, fut édifié par Philippe Auguste pour défendre sa conquête : au milieu du front oriental se dresse la tour ronde du Coudray, haute de 25 m.
Deux robustes tours d'enceinte ont aussi survécu aux siècles.
Rien n'a changé depuis Jeanne d'Arc. Car on ne peut oublier que c'est avec la Pucelle que Chinon prit son essor sur le plan politique, devenant le symbole du redressement français.
En effet, ce début du XVème siècle s'annonçait sombre pour la monarchie capétienne, les Anglais constituant une menace permanente pour le royaume. Alors apparaît Jehanne, arrivant de Vaucouleurs. Et rien n'est plus émouvant, à Chinon, dans le château en ruine, que ce pan de mur auquel s'accroche encore la cheminée devant laquelle se tenait le «roi de Bourges», lors de la fameuse entrevue du 8 mars 1429 qui allait inaugurer la série des victoires françaises, de la délivrance d'Orléans au sacre de Charles VII à Reims et à la fin de la Guerre de Cent Ans.
Le Château de Blois
Le château de Blois, tel qu'on l'admire aujourd'hui, alliant gothique, Renaissance et baroque, doit beaucoup à Prosper Mérimée qui le fit classer "monument historique" en 1840. L'ancienne forteresse des comtes de Blois retrouve une nouvelle vie lorsque Louis XII s'y installe au début de son règne.
Son père, Charles d'Orléans, prisonnier des Anglais pendant vingt-cinq ans, avait autrefois fait de Blois un lieu de création poétique à son retour de captivité en 1440. Louis XII entreprend de reconstruire le château dès 1498.
Il commence par élever le corps de logis de l'entrée, d'une belle polychromie brique et pierre, dont la façade extérieure donne alors sur une avant-cour. Des losanges de brique noire ajoutent au raffinement du décor. Une statue équestre, placée dans une niche, monumentalise l'entrée et lui donne un caractère solennel.
Tous les éléments décoratifs appartiennent au style gothique : les moulurations, les arcs retombant sur des culots, les trilobes dans le couronnement du mur, les pinacles des lucarnes.
Toutefois, quelques motifs Renaissance se dissimulent parfois, tel un petit candélabre discrètement sculpté sur un pinacle au-dessus de la porte d'entrée.
Le revers de l'aile, sur la cour, tente d'associer le nouveau répertoire ornemental et la structure gothique.
Au rez-de-chaussée de la galerie, des colonnes aux fûts losangés, timbrés de la fleur de lys et de l'hermine royales, alternent avec des piliers dont le plan superpose un cercle et un carré.
Chaque pilier donne donc l'illusion de deux volumes imbriqués, selon une manière toute gothique, tandis que ses quatre tables rentrantes bombées s'ornent de candélabres Renaissance.
À l'étage, les allèges se prolongent, en haut et en bas, par un double corps de moulures, si bien que le champ décoratif paraît se multiplier latéralement, et que les allèges alternent avec des sortes de compartiments ornés comme des frises.
Au-delà du simple effet de régularisation de la façade, cette disposition nouvelle est très importante parce qu'elle constitue une structure d'accueil pour l'entablement qui s'introduira bientôt dans l'architecture française : l'architrave et la corniche remplaceront les deux corps de moulures, la frise prendra la place des surfaces plates des allèges et compartiments.
Le corps de logis Louis XII recèle une autre originalité, son plan, identique à celui du logis des Sept-Vertus au château d'Amboise.
Deux logis symétriques, composés d'une chambre et d'une garde-robe, s'organisent de part et d'autre d'une salle centrale.
Toutefois, à la différence du logis des Sept-Vertus, le bâtiment de l'aile d'entrée élevé par Louis XII à Blois, n'est pas le logis royal. On sait qu'il abrite l'archiduc et l'archiduchesse d'Autriche lors de leur passage à Blois en décembre 1501.
Le logis du roi et de la reine se trouvent alors dans une autre aile, plus ancienne, détruite depuis et remplacée par l'aile François 1er.
Une quinzaine d'années sépare la construction de l'aile Louis XII et celle de l'aile François 1er, quinze années durant lesquelles l'invention architecturale a mûri.
Dans l'aile François 1er, la rencontre est plus radicale entre l'Italie et la France. Il ne s'agit plus de sculpter de timides motifs Renaissance sur une structure gothique mais de modifier plus profondément les formes architecturales et ornementales.
L'escalier attire tous les regards.
Placé autrefois au centre de l'aile dont l'extrémité gauche a disparu, il perpétue la tradition française de la vis hors-oeuvre et s'ouvre par de larges baies. Lorsqu'il en gravit les marches, le roi peut jouir du spectacle extérieur et il devient lui-même spectacle pour les courtisans qui le suivent du regard depuis la cour.
Toute la cage extérieure de l'escalier est couverte de fines sculptures, rinceaux aux tiges grêles et candélabres délicats, qui voisinent parfois avec un cordon de feuillage gothique oublié dans ce répertoire Renaissance.
À l'intérieur, le décor se concentre sur le noyau, partagé en compartiments successifs.
D'une grande sobriété, le limon mouluré forme, avec la main courante, un jeu de lignes en spirale qui s'enroulent autour du noyau et donnent l'illusion de se prolonger et se détendre dans les moulures de la fausse voûte.
Le décor quadrille la façade de l'aile. Les trumeaux forment des compartiments indépendants, encadrés de moulures.
La formule, identique à celle de l'aile François 1er à Amboise où une moulure ornée d'une tresse encadre le trumeau, se retrouve quelques années plus tard à Chambord. Concession à l'art italien, une lourde corniche, double dans sa structure et surmontée d'une balustrade, couronne la façade. Cette disposition masque la partie inférieure des lucarnes, c'est pourquoi elle sera peu imitée : la formule italienne qui insiste sur les horizontales, contredit le système français des travées verticales.
Une autre solution plus habituelle, employée en particulier à Chenonceau, consiste à répandre le décor sculpté dans le couronnement du mur sans lui donner de volume, afin ne pas rompre les verticales.
La partie de la façade située à gauche de l'escalier surprend par sa plus grande sobriété et son décor moins abondant. La différence stylistique s'explique par un léger décalage de la construction.
Les travaux commencent dans la partie droite dès le printemps 1515, mais seulement à la fin de 1516 ou au début de 1517 dans la partie gauche, à un moment où le décor tend à se discipliner et à se fixer dans quelques points précis.
Au revers de l'aile François 1er, la façade des Loges doit son nom à une suite de niches closes et non communicantes qui donnent sur le jardin.
En fait, on a doublé en profondeur les bâtiments et l'on a construit de l'autre côté de la muraille, maintenant englobée au milieu de l'aile.
Comme la façade sur cour, la façade des Loges donne l'illusion d'être homogène.
Des différences stylistiques indiquent que, de ce côté aussi, les travaux se sont déroulés en deux campagnes.
À droite de la tour du Milieu,les arcs en anse-de-panier et le décor sculpté plus abondant indiquent une construction plus précoce, fin 1515, tandis que, à gauche, les arcs surbaissés et les travées plus régulières sont construits vers 1519-1520.
Le doublement de l'aile a ajouté des pièces au logis royal, un oratoire, une petite galerie privée et un cabinet lambrissé qui a longtemps porté, de façon abusive, le nom de studio de Catherine de Médicis : avec ses candélabres et ses disques, son décor est bien caractéristique du règne de François 1er ; le style ornemental du règne de Catherine de Médicis et Henri II se reconnaît à l'omniprésence d'un autre motif, le cuir, sorte d'écu découpé dont les bords s'enroulent.
Le cabinet de François 1er à Blois est le seul cabinet royal du XVIème siècle dont le décor ait été conservé.
Au XVIIème siècle, Gaston d'Orléans confie à François Mansart la construction de l'aile qui occupe le fond de la cour, face à l'aile Louis XII.
Édifiée entre 1635 et 1638, elle remplace des bâtiments hétéroclites qu'un précédent projet prévoyait déjà de démolir sous le règne du roi Henri IV.
Le corps de bâtiment principal, encadré de deux pavillons, comporte un avant-corps central de trois travées, fortement souligné par l'emploi de trois ordres superposés,
dorique, ionique et corinthien.
Il est couvert par un seul toit et l'avant-corps central se détache comme une avancée du toit principal. La couverture se transforme et s'abaisse, avec un toit à double pente dont une seule est rapide, qui remplace le traditionnel toit haut à une seule pente rapide.
Ce toit est appelé "à la Mansart" bien que Mansart ne l'ait pas inventé puisque Lescot l'a déjà utilisé au Louvre.
Sans doute interrompu pour des questions financières, le chantier n'est pas terminé du vivant de Gaston d'Orléans et François Mansart.
On aménage l'intérieur au XIXème siècle, et l'on termine l'escalier entre les deux guerres mondiales.
L'aile Gaston d'Orléans n'en demeure pas moins un grand morceau d'architecture.
CHATEAU DE CHAMBORD
Symbole de la puissance royale, grandiose folie, "abrégé de l'industrie humaine"...
Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier ce délire architecturale.
Chambord, 440 pièces, 365 cheminées, 83 escaliers !!!
Œuvre personnelle de François 1er, le château de Chambord a vraisemblablement été construit sur les plans de Léonard de Vinci, installé depuis peu à la cour de France.
Le monarque désira même détourner le cours de la Loire afin que cette dernière s'écoule au pied du château. Devant l'énormité de la tâche, on détourna simplement le Cosson. Des fossés devaient entourer le château, seuls ceux du nord et de l'est ont été creusés.
Le décor reste sobre sur les façades, impeccablement quadrillées par les pilastres et les corps de moulures horizontaux. Les trumeaux sont délicatement encadrés d'une mouluration, comme dans l'aile François 1er à Amboise et à Blois.
L'ornementation se fait plus abondante dans les parties hautes.
Au-dessus du donjon, une lanterne couronne le grand escalier, surmontée d'une étroite tourelle, puis d'un lanternon.
Les superstructures constituent en elles-mêmes un décor qui naît du foisonnement des formes : candélabres, souches de cheminées, lucarnes et toitures multiples. Tout ce mouvement architectural s'accompagne de sculptures et d'un jeu de polychromie où l'ardoise dessine des losanges et demi-losanges qui font écho à la géométrie impeccable de l'architecture.
À l'intérieur, les chapiteaux de l'escalier s'animent de figures d'angle plus surprenantes les unes que les autres. On voir surgir des putti, des lézards, et même un cheval qui jaillit
hors de la corbeille.
Les corbeilles des chapiteaux forment des ressauts sur lesquels le décor se développe de façon continue, à la manière d'une frise.
Dans les parties plus tardives, l'emploi des ordres apparaît, d'abord dans l'escalier qui mène à l'appartement du roi dans l'aile est, orné de chapiteaux corinthiens, puis dans l'aile ouest où se superposent les ordres dorique, ionique et corinthien.
LE CHATEAU DE CHENONCEAU
Depuis 1913, Chenonceau est propriété de la famille Menier.
Le commanditaire de Chenonceau, Thomas Bohier, receveur général des finances en Normandie, est un homme nouveau.
Il épouse Catherine Briçonnet, issue d'une illustre famille tourangelle, puis il construit un château digne de son ascension sociale.
En 1513, il achète un château médiéval, construit par la famille de Marques à proximité du Cher.
Il entreprend immédiatement la démolition de la vieille forteresse et décide d'édifier son nouveau logis dans le lit du fleuve, sur les fondations d'un moulin qui dépendait de l'ancien château. Thomas Bohier ne conserve de la forteresse médiévale que la tour dite tour de Marques, qui témoigne de l'ancienneté des lieux et fait symboliquement fonction de "donjon", signe féodal indispensable au nouveau possesseur de Chenonceau. Le château de Thomas Bohier et Catherine Briçonnet n'a pas l'ampleur du château actuel, rendu célèbre par la galerie sur le Cher édifiée ultérieurement.
Le premier édifice se résume à un élégant petit château carré, parfaitement régulier, où se répètent partout les mêmes mesures ou leurs multiples, et cantonné de tourelles aux quatre angles.
La régularité du plan est un signe d'excellence dans l'architecture des années 1510-1520.
L'originalité de Chenonceau se remarque dans d'autres dispositions. L'entrée s'ouvre sur un large vestibule aux voûtes complexes dont les clefs s'alignent alternativement sur deux axes différents.
Dans sa première version, le vestibule se termine par une baie et un balcon dominant le Cher qui donnent lumière et clarté.
L'escalier droit occupe une position presque centrale et perpendiculaire au vestibule, signe étonnant de nouveauté.
Le répertoire ornemental de la Renaissance envahit la façade et s'étend à la tour de Marques, remise au goût du jour.
Thomas Bohier meurt en Italie en 1524, une fois le château achevé.
La succession faisant apparaître des dettes importantes, son fils, Jean Bohier, cède le château à François 1er en 1535.
En 1547, Henri II l'offre à sa favorite Diane de Poitiers qui prolonge le château par un pont sur le Cher et prévoit de construire une galerie sur ce pont.
Il ne s'agit pas de relier les deux rives mais d'ouvrir la vue sur le Cher, de lier le château et le paysage où l'eau joue un rôle important.
En effet, le pont élevé par Diane ne rejoint pas l'autre rive et la galerie qu'elle projette d'édifier doit se terminer par une fenêtre et un balcon.
La mort du roi Henri II en 1559 ne permet pas à Diane de Poitiers de mener à bien ce projet. La reine Catherine de Médicis l'oblige à échanger Chenonceau contre Chaumont dont le cadre est nettement moins enchanteur.
Il faut attendre 1580 pour que survienne la troisième campagne de construction de Chenonceau, celle où Catherine de Médicis fait édifier la galerie sur le pont, selon un nouveau projet.
La galerie, plus lourde que celle prévue par Diane de Poitiers, écrase quelque peu l'édifice primitif mais, paradoxe de l'histoire, c'est elle qui a immortalisé l'image du château.
LE CHÂTEAU DE CHINON
Il s'agit, encore aujourd'hui, d'un des plus imposants ensembles fortifiés de France.
Le site se prêtait particulièrement à l'édification d'une forteresse.
Chinon domine effectivement la Vienne et le Chinonais.
Les Gaulois, puis les Romains y établirent une place forte.
Thibaut le Tricheur, comte de Blois, reconstruisit le système de défense au coeur bien protégé, dont l'édification s'échelonna ensuite du XIIème au XIVème siècle.
Sur 400 m de longueur et 70 m de largeur, plusieurs bâtiments sont réunis.
Le fort Saint-Georges, le château du Milieu, le château du Coudray témoignent des luttes qui s'y déroulèrent. Henri II, puis Richard Coeur de Lion fortifièrent particulièrement Chinon, ce qui n'empêcha pas Philippe Auguste, en 1205, d'enlever le château fort aux Anglais après un siège de huit mois.
Pourtant, avec les ravins, les escarpements et les constructions qui la protègent, la place peut sembler imprenable. Le fort Saint- Georges, isolé, commande l'entrée du château à l'extérieur.
Une douve sépare ce fort du château du Milieu ; un pont de pierre s'est substitué au pont de bois et au pont-levis d'origine. La tour de l'Horloge, haute de 35 m pour seulement 5 m de large, fait office d'entrée. Y est installé un musée Jeanne-d'Arc, qui rappelle le destin de «Jehanne la Pucelle» et son passage à Chinon.
Enfin, le château du Coudray, auquel on accède par un pont sur les fossés, fut édifié par Philippe Auguste pour défendre sa conquête : au milieu du front oriental se dresse la tour ronde du Coudray, haute de 25 m.
Deux robustes tours d'enceinte ont aussi survécu aux siècles.
Rien n'a changé depuis Jeanne d'Arc. Car on ne peut oublier que c'est avec la Pucelle que Chinon prit son essor sur le plan politique, devenant le symbole du redressement français.
En effet, ce début du XVème siècle s'annonçait sombre pour la monarchie capétienne, les Anglais constituant une menace permanente pour le royaume. Alors apparaît Jehanne, arrivant de Vaucouleurs. Et rien n'est plus émouvant, à Chinon, dans le château en ruine, que ce pan de mur auquel s'accroche encore la cheminée devant laquelle se tenait le «roi de Bourges», lors de la fameuse entrevue du 8 mars 1429 qui allait inaugurer la série des victoires françaises, de la délivrance d'Orléans au sacre de Charles VII à Reims et à la fin de la Guerre de cent ans.
LE CHÂTEAU D'AMBOISE
Il est établi sur un éperon rocheux qui domine la Loire.
Amboise appartient d’abord au comte d'Anjou, puis aux seigneurs d'Amboise.
Mais son histoire est lié surtout à Charles VIII qui.
Dans les années 1490, le jeune roi entreprend un grand oeuvre pour transformer le château mais sa mort brutale met fin au projet.
La tour des Minimes et la tour Heurtault, témoignent de l'interruption de l'ouvrage.
Le château s'est développé d'ouest en est, en forme de trapèze.
Dans le château, aujourd'hui, il ne reste qu'une belle chapelle gothique. Elle était à l'origine insérée dans le logis royal construit par Louis XI et habité par Charles VIII.
Au-delà de la ligne fortifiée fermant le château il y avait le Saint-Florentin, église paroissiale jusqu'au XVème siècle. Pour des raisons de sécurité, Louis XI fait construire une autre église paroissiale dans la ville et réserve la collégiale Saint-Florentin à l'usage du château.
Charles VIII fait édifier ou terminer la chapelle du château. Du côté nord, il édifie le bâtiment qui domine encore la Loire et le logis.
Du côté sud, il élève le logis des Sept-Venus dont le nom est probablement lié à un décor de statues et dont seul subsiste le niveau inférieur.
Cette conception est extraordinaire parce que, contrairement à la tradition, le roi et la reine ne disposent pas chacun en propre d'une salle.
Chacun des deux logis se réduit à une chambre et à une garde-robe, disposées symétriquement de part et d'autre d'une salle dite "du milieu". La chambre du roi communique aussi avec une galerie fermée.
L'accès au logis se fait par une rampe étroite qui mène directement au troisième niveau du logis des Sept-Venus, celui des logis royaux.
Il fait aussi élever deux énormes tours circulaires, celle des Minimes au nord, de 20 mètres de diamètre, et la tour Heurtault au sud, de 24 mètres de diamètre, terminée après la mort du roi, vers 1501-1502.
Chacune de ces deux tours contient une rampe qui permet d'accéder au château. Dans le projet initial, le jardin conçu devait être bordé d'une galerie, construite entre la tour des Minimes et le couvent du même nom qui se trouvait à l'est du château mais elle n’est pas complétée.
Sous le règne de Catherine de Médicis et Henri II, le logis royal se développe, il se transforme en un appartement plus vaste. Catherine de Médicis occupe l'ensemble de l'aile habitée précédemment par François Iet Claude de France, et un nouveau bâtiment est construit pour accueillir l'appartement du roi, entre le logis de la reine et le jardin.
De toutes ces constructions, beaucoup ont disparu dans les années 1805-1806: les logis royaux du donjon, le logis des Sept-Vertus, la collégiale Saint-Florentin, le bâtiment construit pour abriter l'appartement du roi Henri II.
CHÂTEAU D'AZAY-LE-RIDEAU
Il s'agit d'une des plus imposantes forteresses de France.
Chinon domine la Vienne.
Les Gaulois, puis les Romains y établirent une place forte.

Sur 400 m de longueur et 70 m de largeur, plusieurs bâtiments sont réunis.
Le fort Saint-Georges, le château du Milieu, le château du Coudray témoignent des luttes qui s'y déroulèrent. Henri II, puis Richard Coeur de Lion fortifièrent particulièrement Chinon, ce qui n'empêcha pas Philippe Auguste, en 1205, d'enlever le château fort aux Anglais après un siège de huit mois.
Pourtant, avec les ravins, les escarpements et les constructions qui la protègent, la place peut sembler imprenable. Le fort Saint- Georges, isolé, commande l'entrée du château à l'extérieur.
Une douve sépare ce fort du château du Milieu ; un pont de pierre s'est substitué au pont de bois et au pont-levis d'origine. La tour de l'Horloge, haute de 35 m pour seulement 5 m de large, fait office d'entrée. Y est installé un musée Jeanne-d'Arc, qui rappelle le destin de «Jehanne la Pucelle» et son passage à Chinon.
Enfin, le château du Coudray, auquel on accède par un pont sur les fossés, fut édifié par Philippe Auguste pour défendre sa conquête : au milieu du front oriental se dresse la tour ronde du Coudray, haute de 25 m.
Deux robustes tours d'enceinte ont aussi survécu aux siècles.
Rien n'a changé depuis Jeanne d'Arc. Car on ne peut oublier que c'est avec la Pucelle que Chinon prit son essor sur le plan politique, devenant le symbole du redressement français.
En effet, ce début du XVème siècle s'annonçait sombre pour la monarchie capétienne, les Anglais constituant une menace permanente pour le royaume. Alors apparaît Jehanne, arrivant de Vaucouleurs. Et rien n'est plus émouvant, à Chinon, dans le château en ruine, que ce pan de mur auquel s'accroche encore la cheminée devant laquelle se tenait le «roi de Bourges», lors de la fameuse entrevue du 8 mars 1429 qui allait inaugurer la série des victoires françaises, de la délivrance d'Orléans au sacre de Charles VII à Reims et à la fin de la Guerre de Cent Ans.
Le Château de Blois
Le château de Blois, tel qu'on l'admire aujourd'hui, alliant gothique, Renaissance et baroque, doit beaucoup à Prosper Mérimée qui le fit classer "monument historique" en 1840. L'ancienne forteresse des comtes de Blois retrouve une nouvelle vie lorsque Louis XII s'y installe au début de son règne.
Son père, Charles d'Orléans, prisonnier des Anglais pendant vingt-cinq ans, avait autrefois fait de Blois un lieu de création poétique à son retour de captivité en 1440. Louis XII entreprend de reconstruire le château dès 1498.
Il commence par élever le corps de logis de l'entrée, d'une belle polychromie brique et pierre, dont la façade extérieure donne alors sur une avant-cour. Des losanges de brique noire ajoutent au raffinement du décor. Une statue équestre, placée dans une niche, monumentalise l'entrée et lui donne un caractère solennel.
Tous les éléments décoratifs appartiennent au style gothique : les moulurations, les arcs retombant sur des culots, les trilobes dans le couronnement du mur, les pinacles des lucarnes.
Toutefois, quelques motifs Renaissance se dissimulent parfois, tel un petit candélabre discrètement sculpté sur un pinacle au-dessus de la porte d'entrée.
Le revers de l'aile, sur la cour, tente d'associer le nouveau répertoire ornemental et la structure gothique.
Au rez-de-chaussée de la galerie, des colonnes aux fûts losangés, timbrés de la fleur de lys et de l'hermine royales, alternent avec des piliers dont le plan superpose un cercle et un carré.
Chaque pilier donne donc l'illusion de deux volumes imbriqués, selon une manière toute gothique, tandis que ses quatre tables rentrantes bombées s'ornent de candélabres Renaissance.
À l'étage, les allèges se prolongent, en haut et en bas, par un double corps de moulures, si bien que le champ décoratif paraît se multiplier latéralement, et que les allèges alternent avec des sortes de compartiments ornés comme des frises.
Au-delà du simple effet de régularisation de la façade, cette disposition nouvelle est très importante parce qu'elle constitue une structure d'accueil pour l'entablement qui s'introduira bientôt dans l'architecture française : l'architrave et la corniche remplaceront les deux corps de moulures, la frise prendra la place des surfaces plates des allèges et compartiments.
Le corps de logis Louis XII recèle une autre originalité, son plan, identique à celui du logis des Sept-Vertus au château d'Amboise.
Deux logis symétriques, composés d'une chambre et d'une garde-robe, s'organisent de part et d'autre d'une salle centrale.
Toutefois, à la différence du logis des Sept-Vertus, le bâtiment de l'aile d'entrée élevé par Louis XII à Blois, n'est pas le logis royal. On sait qu'il abrite l'archiduc et l'archiduchesse d'Autriche lors de leur passage à Blois en décembre 1501.
Le logis du roi et de la reine se trouvent alors dans une autre aile, plus ancienne, détruite depuis et remplacée par l'aile François 1er.
Une quinzaine d'années sépare la construction de l'aile Louis XII et celle de l'aile François 1er, quinze années durant lesquelles l'invention architecturale a mûri.
Dans l'aile François 1er, la rencontre est plus radicale entre l'Italie et la France. Il ne s'agit plus de sculpter de timides motifs Renaissance sur une structure gothique mais de modifier plus profondément les formes architecturales et ornementales.
L'escalier attire tous les regards.
Placé autrefois au centre de l'aile dont l'extrémité gauche a disparu, il perpétue la tradition française de la vis hors-oeuvre et s'ouvre par de larges baies. Lorsqu'il en gravit les marches, le roi peut jouir du spectacle extérieur et il devient lui-même spectacle pour les courtisans qui le suivent du regard depuis la cour.
Toute la cage extérieure de l'escalier est couverte de fines sculptures, rinceaux aux tiges grêles et candélabres délicats, qui voisinent parfois avec un cordon de feuillage gothique oublié dans ce répertoire Renaissance.
À l'intérieur, le décor se concentre sur le noyau, partagé en compartiments successifs.
D'une grande sobriété, le limon mouluré forme, avec la main courante, un jeu de lignes en spirale qui s'enroulent autour du noyau et donnent l'illusion de se prolonger et se détendre dans les moulures de la fausse voûte.
Le décor quadrille la façade de l'aile. Les trumeaux forment des compartiments indépendants, encadrés de moulures.
La formule, identique à celle de l'aile François 1er à Amboise où une moulure ornée d'une tresse encadre le trumeau, se retrouve quelques années plus tard à Chambord. Concession à l'art italien, une lourde corniche, double dans sa structure et surmontée d'une balustrade, couronne la façade. Cette disposition masque la partie inférieure des lucarnes, c'est pourquoi elle sera peu imitée : la formule italienne qui insiste sur les horizontales, contredit le système français des travées verticales.
Une autre solution plus habituelle, employée en particulier à Chenonceau, consiste à répandre le décor sculpté dans le couronnement du mur sans lui donner de volume, afin ne pas rompre les verticales.
La partie de la façade située à gauche de l'escalier surprend par sa plus grande sobriété et son décor moins abondant. La différence stylistique s'explique par un léger décalage de la construction.
Les travaux commencent dans la partie droite dès le printemps 1515, mais seulement à la fin de 1516 ou au début de 1517 dans la partie gauche, à un moment où le décor tend à se discipliner et à se fixer dans quelques points précis.
Au revers de l'aile François 1er, la façade des Loges doit son nom à une suite de niches closes et non communicantes qui donnent sur le jardin.
En fait, on a doublé en profondeur les bâtiments et l'on a construit de l'autre côté de la muraille, maintenant englobée au milieu de l'aile.
Comme la façade sur cour, la façade des Loges donne l'illusion d'être homogène.
Des différences stylistiques indiquent que, de ce côté aussi, les travaux se sont déroulés en deux campagnes.
À droite de la tour du Milieu,les arcs en anse-de-panier et le décor sculpté plus abondant indiquent une construction plus précoce, fin 1515, tandis que, à gauche, les arcs surbaissés et les travées plus régulières sont construits vers 1519-1520.
Le doublement de l'aile a ajouté des pièces au logis royal, un oratoire, une petite galerie privée et un cabinet lambrissé qui a longtemps porté, de façon abusive, le nom de studio de Catherine de Médicis : avec ses candélabres et ses disques, son décor est bien caractéristique du règne de François 1er ; le style ornemental du règne de Catherine de Médicis et Henri II se reconnaît à l'omniprésence d'un autre motif, le cuir, sorte d'écu découpé dont les bords s'enroulent.
Le cabinet de François 1er à Blois est le seul cabinet royal du XVIème siècle dont le décor ait été conservé.
Au XVIIème siècle, Gaston d'Orléans confie à François Mansart la construction de l'aile qui occupe le fond de la cour, face à l'aile Louis XII.
Édifiée entre 1635 et 1638, elle remplace des bâtiments hétéroclites qu'un précédent projet prévoyait déjà de démolir sous le règne du roi Henri IV.
Le corps de bâtiment principal, encadré de deux pavillons, comporte un avant-corps central de trois travées, fortement souligné par l'emploi de trois ordres superposés,
dorique, ionique et corinthien.
Il est couvert par un seul toit et l'avant-corps central se détache comme une avancée du toit principal. La couverture se transforme et s'abaisse, avec un toit à double pente dont une seule est rapide, qui remplace le traditionnel toit haut à une seule pente rapide.
Ce toit est appelé "à la Mansart" bien que Mansart ne l'ait pas inventé puisque Lescot l'a déjà utilisé au Louvre.
Sans doute interrompu pour des questions financières, le chantier n'est pas terminé du vivant de Gaston d'Orléans et François Mansart.
On aménage l'intérieur au XIXème siècle, et l'on termine l'escalier entre les deux guerres mondiales.
L'aile Gaston d'Orléans n'en demeure pas moins un grand morceau d'architecture.
CHATEAU DE CHAMBORD
Symbole de la puissance royale, grandiose folie, "abrégé de l'industrie humaine"...
Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier ce délire architecturale.
Chambord, 440 pièces, 365 cheminées, 83 escaliers !!!
Œuvre personnelle de François 1er, le château de Chambord a vraisemblablement été construit sur les plans de Léonard de Vinci, installé depuis peu à la cour de France.
Le monarque désira même détourner le cours de la Loire afin que cette dernière s'écoule au pied du château. Devant l'énormité de la tâche, on détourna simplement le Cosson. Des fossés devaient entourer le château, seuls ceux du nord et de l'est ont été creusés.
Le décor reste sobre sur les façades, impeccablement quadrillées par les pilastres et les corps de moulures horizontaux. Les trumeaux sont délicatement encadrés d'une mouluration, comme dans l'aile François 1er à Amboise et à Blois.
L'ornementation se fait plus abondante dans les parties hautes.
Au-dessus du donjon, une lanterne couronne le grand escalier, surmontée d'une étroite tourelle, puis d'un lanternon.
Les superstructures constituent en elles-mêmes un décor qui naît du foisonnement des formes : candélabres, souches de cheminées, lucarnes et toitures multiples. Tout ce mouvement architectural s'accompagne de sculptures et d'un jeu de polychromie où l'ardoise dessine des losanges et demi-losanges qui font écho à la géométrie impeccable de l'architecture.
À l'intérieur, les chapiteaux de l'escalier s'animent de figures d'angle plus surprenantes les unes que les autres. On voir surgir des putti, des lézards, et même un cheval qui jaillit
hors de la corbeille.
Les corbeilles des chapiteaux forment des ressauts sur lesquels le décor se développe de façon continue, à la manière d'une frise.
Dans les parties plus tardives, l'emploi des ordres apparaît, d'abord dans l'escalier qui mène à l'appartement du roi dans l'aile est, orné de chapiteaux corinthiens, puis dans l'aile ouest où se superposent les ordres dorique, ionique et corinthien.
LE CHATEAU DE CHENONCEAU
Depuis 1913, Chenonceau est propriété de la famille Menier.
Le commanditaire de Chenonceau, Thomas Bohier, receveur général des finances en Normandie, est un homme nouveau.
Il épouse Catherine Briçonnet, issue d'une illustre famille tourangelle, puis il construit un château digne de son ascension sociale.
En 1513, il achète un château médiéval, construit par la famille de Marques à proximité du Cher.
Il entreprend immédiatement la démolition de la vieille forteresse et décide d'édifier son nouveau logis dans le lit du fleuve, sur les fondations d'un moulin qui dépendait de l'ancien château. Thomas Bohier ne conserve de la forteresse médiévale que la tour dite tour de Marques, qui témoigne de l'ancienneté des lieux et fait symboliquement fonction de "donjon", signe féodal indispensable au nouveau possesseur de Chenonceau. Le château de Thomas Bohier et Catherine Briçonnet n'a pas l'ampleur du château actuel, rendu célèbre par la galerie sur le Cher édifiée ultérieurement.
Le premier édifice se résume à un élégant petit château carré, parfaitement régulier, où se répètent partout les mêmes mesures ou leurs multiples, et cantonné de tourelles aux quatre angles.
La régularité du plan est un signe d'excellence dans l'architecture des années 1510-1520.
L'originalité de Chenonceau se remarque dans d'autres dispositions. L'entrée s'ouvre sur un large vestibule aux voûtes complexes dont les clefs s'alignent alternativement sur deux axes différents.
Dans sa première version, le vestibule se termine par une baie et un balcon dominant le Cher qui donnent lumière et clarté.
L'escalier droit occupe une position presque centrale et perpendiculaire au vestibule, signe étonnant de nouveauté.
Le répertoire ornemental de la Renaissance envahit la façade et s'étend à la tour de Marques, remise au goût du jour.
Thomas Bohier meurt en Italie en 1524, une fois le château achevé.
La succession faisant apparaître des dettes importantes, son fils, Jean Bohier, cède le château à François 1er en 1535.
En 1547, Henri II l'offre à sa favorite Diane de Poitiers qui prolonge le château par un pont sur le Cher et prévoit de construire une galerie sur ce pont.
Il ne s'agit pas de relier les deux rives mais d'ouvrir la vue sur le Cher, de lier le château et le paysage où l'eau joue un rôle important.
En effet, le pont élevé par Diane ne rejoint pas l'autre rive et la galerie qu'elle projette d'édifier doit se terminer par une fenêtre et un balcon.
La mort du roi Henri II en 1559 ne permet pas à Diane de Poitiers de mener à bien ce projet. La reine Catherine de Médicis l'oblige à échanger Chenonceau contre Chaumont dont le cadre est nettement moins enchanteur.
Il faut attendre 1580 pour que survienne la troisième campagne de construction de Chenonceau, celle où Catherine de Médicis fait édifier la galerie sur le pont, selon un nouveau projet.
La galerie, plus lourde que celle prévue par Diane de Poitiers, écrase quelque peu l'édifice primitif mais, paradoxe de l'histoire, c'est elle qui a immortalisé l'image du château.
LE CHÂTEAU DE CHINON
Il s'agit, encore aujourd'hui, d'un des plus imposants ensembles fortifiés de France.
Le site se prêtait particulièrement à l'édification d'une forteresse.
Chinon domine effectivement la Vienne et le Chinonais.
Les Gaulois, puis les Romains y établirent une place forte.
Thibaut le Tricheur, comte de Blois, reconstruisit le système de défense au coeur bien protégé, dont l'édification s'échelonna ensuite du XIIème au XIVème siècle.
Sur 400 m de longueur et 70 m de largeur, plusieurs bâtiments sont réunis.
Le fort Saint-Georges, le château du Milieu, le château du Coudray témoignent des luttes qui s'y déroulèrent. Henri II, puis Richard Coeur de Lion fortifièrent particulièrement Chinon, ce qui n'empêcha pas Philippe Auguste, en 1205, d'enlever le château fort aux Anglais après un siège de huit mois.
Pourtant, avec les ravins, les escarpements et les constructions qui la protègent, la place peut sembler imprenable. Le fort Saint- Georges, isolé, commande l'entrée du château à l'extérieur.
Une douve sépare ce fort du château du Milieu ; un pont de pierre s'est substitué au pont de bois et au pont-levis d'origine. La tour de l'Horloge, haute de 35 m pour seulement 5 m de large, fait office d'entrée. Y est installé un musée Jeanne-d'Arc, qui rappelle le destin de «Jehanne la Pucelle» et son passage à Chinon.
Enfin, le château du Coudray, auquel on accède par un pont sur les fossés, fut édifié par Philippe Auguste pour défendre sa conquête : au milieu du front oriental se dresse la tour ronde du Coudray, haute de 25 m.
Deux robustes tours d'enceinte ont aussi survécu aux siècles.
Rien n'a changé depuis Jeanne d'Arc. Car on ne peut oublier que c'est avec la Pucelle que Chinon prit son essor sur le plan politique, devenant le symbole du redressement français.
En effet, ce début du XVème siècle s'annonçait sombre pour la monarchie capétienne, les Anglais constituant une menace permanente pour le royaume. Alors apparaît Jehanne, arrivant de Vaucouleurs. Et rien n'est plus émouvant, à Chinon, dans le château en ruine, que ce pan de mur auquel s'accroche encore la cheminée devant laquelle se tenait le «roi de Bourges», lors de la fameuse entrevue du 8 mars 1429 qui allait inaugurer la série des victoires françaises, de la délivrance d'Orléans au sacre de Charles VII à Reims et à la fin de la Guerre de cent ans.

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