Chanson de Toile

Materie:Appunti
Categoria:Francese

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Testo

Chanson de toile
Cette chanson date du XII siècle. Contée brièvement, c’est une fraïche histoire d’amour dans un cadre champêtre: Gayette part avec son fiancé; sa soeur, la pauvre Oriour, reste seule, “les yeux en larmes et le coeur soupirant”. Des notations psychologiques vraies et une atmosphère mélancolique. Le refrain souligne les deux thèmes lyriques: la nature et l’amour.

Le samedi soir finit la semaine: Gayette et Oriour, soeurs germaines, la main dans la main vont se baigner à la fontaine.
La brise souffle, la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

Le jeune Gérard revient d’Aquitaine; il aperçoit Gayette auprès de la fontaine:entre ses bras la prend et l’étreint doucement.
La brise souffle, la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment.

“Oriour, quand tu auras puisé de l’eau, repars pour la ville, tu connais le chemin: je resterai avec Gérard qui me chérit.”
La brise souffle, la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

Oriour s’en va, pâle et affligée, les yeux en larmes et le coeur soupirant, car elle n’emmène pas sa soeur Gaye.
La brise souffle,la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

“Las! dit Oriour, je suis née sous une mauvaise étoile! J’ai laissé ma soeur dans la vallée: le jeune Gérard l’emmène dans sa contrée!”
La brise souffle, la ramée se balance:doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

Le jeune Gérard et Gaye ont pris de leur côté, ils s’en sont allés droit vers la cité. Dès leur arrivée il l’a épousée.
La brise souffle, la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

Pastourelle
Cette pastourelle est l’oeuvre d’un grand seigneur, le comte Jean de Brienne (mort en 1237) qui fut roi de Jérusalem, puis régent de Constantinople. Le texte original est rédigé en vers de sept syllabes, groupées en strophes de six vers. Les strophes sont ponctuées par un refrain: “Aé”. L’ensemble est très scandé, très chantant. Le poème s’ouvre sur un joli tableau champêtre. La conversation s’engage aussitôt, et le chevalier va droit au fait: mais la bergère n’est pas impressionnée ni par sa hardiesse ni par sa mine. Son franc parler est amusant et sympathique. Le jeune homme aura beau la tenter, fière et sage, fidèle aussi, elle le repoussera. Le dialogue est plein de vivacité et de naturel. Bref,ce genre, qui deviendra plus tard si conventionnel, offre ici tout le charme de la spontanéité.

1. 1. Sous l’ombre d’un bois trouvai pastoure à mon goût; contre l’hiver était bien protégée la fillette aux blonds cheveux. La voyant sans compagnie, je laisse mon chemin et vais vers elle. Aé!
2. 2. La fille n’avait compagnon, hormis son chien et son bâton. A cause du froid, serrée dans sa cape, elle était blottie contre un buisson. Aux accents de sa flûte elle évoque Garinet et Robichon. Aé!
3. 3. Quand je la vis, aussitôt je me dirige vers elle, mettant pied à terre, et lui dis:”Pastourelle, mon amie, de bon coeur je me rends à vous: faisons tonnelle de feuillage, gentiment nous nous aimerons.” Aé!
4. 4. “ Seigneur, ôtez-vous de là! ce langage je l’ai déjà entendu. Je ne suis pas à la disposition de quiconque me dit: Viens çà! Vous avez beau avoir selle dorée, jamais Garinet n’y perdra.” Aé!
5. 5. “Pastourelle, si tu veux bien, tu seras dame d’un château. Ote ta pauvre chape grise, mets ce manteau de vair; ainsi tu ressembleras à la fraïche rose qui vient de s’épanouir.” Aé!
6. 6. “Seigneur, voilà un grand engagement; mais bien folle celle qui accepte ainsi, d’un inconnu, manteau de vair ou parure, si elle ne cède à sa prière et ne consent à ses voeux.” Aé!
7. 7. “Pastourelle, sur ma foi, je te trouve si belle que je ferai de toi, si tu veux, dame parée, noble et fière. Laisse l’amour des rusteauds, et te remets toute à moi.”Aé!
8. 8. “Seigneur, paix! Je vous en prie; je n’ai pas le coeur si vil: j’aime mieux humble bonheur sous la feuillée avec mon ami que d’être dame dans une chambre lambrissée pour chacun me méprise. “Aé!

Chanson de toile
Cette chanson date du XII siècle. Contée brièvement, c’est une fraïche histoire d’amour dans un cadre champêtre: Gayette part avec son fiancé; sa soeur, la pauvre Oriour, reste seule, “les yeux en larmes et le coeur soupirant”. Des notations psychologiques vraies et une atmosphère mélancolique. Le refrain souligne les deux thèmes lyriques: la nature et l’amour.

Le samedi soir finit la semaine: Gayette et Oriour, soeurs germaines, la main dans la main vont se baigner à la fontaine.
La brise souffle, la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

Le jeune Gérard revient d’Aquitaine; il aperçoit Gayette auprès de la fontaine:entre ses bras la prend et l’étreint doucement.
La brise souffle, la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment.

“Oriour, quand tu auras puisé de l’eau, repars pour la ville, tu connais le chemin: je resterai avec Gérard qui me chérit.”
La brise souffle, la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

Oriour s’en va, pâle et affligée, les yeux en larmes et le coeur soupirant, car elle n’emmène pas sa soeur Gaye.
La brise souffle,la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

“Las! dit Oriour, je suis née sous une mauvaise étoile! J’ai laissé ma soeur dans la vallée: le jeune Gérard l’emmène dans sa contrée!”
La brise souffle, la ramée se balance:doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

Le jeune Gérard et Gaye ont pris de leur côté, ils s’en sont allés droit vers la cité. Dès leur arrivée il l’a épousée.
La brise souffle, la ramée se balance: doux sommeil à ceux qui s’entr’aiment!

Pastourelle
Cette pastourelle est l’oeuvre d’un grand seigneur, le comte Jean de Brienne (mort en 1237) qui fut roi de Jérusalem, puis régent de Constantinople. Le texte original est rédigé en vers de sept syllabes, groupées en strophes de six vers. Les strophes sont ponctuées par un refrain: “Aé”. L’ensemble est très scandé, très chantant. Le poème s’ouvre sur un joli tableau champêtre. La conversation s’engage aussitôt, et le chevalier va droit au fait: mais la bergère n’est pas impressionnée ni par sa hardiesse ni par sa mine. Son franc parler est amusant et sympathique. Le jeune homme aura beau la tenter, fière et sage, fidèle aussi, elle le repoussera. Le dialogue est plein de vivacité et de naturel. Bref,ce genre, qui deviendra plus tard si conventionnel, offre ici tout le charme de la spontanéité.

1. 1. Sous l’ombre d’un bois trouvai pastoure à mon goût; contre l’hiver était bien protégée la fillette aux blonds cheveux. La voyant sans compagnie, je laisse mon chemin et vais vers elle. Aé!
2. 2. La fille n’avait compagnon, hormis son chien et son bâton. A cause du froid, serrée dans sa cape, elle était blottie contre un buisson. Aux accents de sa flûte elle évoque Garinet et Robichon. Aé!
3. 3. Quand je la vis, aussitôt je me dirige vers elle, mettant pied à terre, et lui dis:”Pastourelle, mon amie, de bon coeur je me rends à vous: faisons tonnelle de feuillage, gentiment nous nous aimerons.” Aé!
4. 4. “ Seigneur, ôtez-vous de là! ce langage je l’ai déjà entendu. Je ne suis pas à la disposition de quiconque me dit: Viens çà! Vous avez beau avoir selle dorée, jamais Garinet n’y perdra.” Aé!
5. 5. “Pastourelle, si tu veux bien, tu seras dame d’un château. Ote ta pauvre chape grise, mets ce manteau de vair; ainsi tu ressembleras à la fraïche rose qui vient de s’épanouir.” Aé!
6. 6. “Seigneur, voilà un grand engagement; mais bien folle celle qui accepte ainsi, d’un inconnu, manteau de vair ou parure, si elle ne cède à sa prière et ne consent à ses voeux.” Aé!
7. 7. “Pastourelle, sur ma foi, je te trouve si belle que je ferai de toi, si tu veux, dame parée, noble et fière. Laisse l’amour des rusteauds, et te remets toute à moi.”Aé!
8. 8. “Seigneur, paix! Je vous en prie; je n’ai pas le coeur si vil: j’aime mieux humble bonheur sous la feuillée avec mon ami que d’être dame dans une chambre lambrissée pour chacun me méprise. “Aé!

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